La Chambre des représentants brésilienne a rejeté mercredi une réforme électorale préconisée par Jair Bolsonaro. Les soutiens du président n'ont obtenu que 229 voix au lieu des 308 requises. Selon la chambre basse du Congrès national, quelque 218 députés ont voté contre et un s'est abstenu.
L'amendement constitutionnel, qui avait pour objectif de rendre obligatoire l'impression des bulletins électroniques dans les bureaux de vote, n'aura donc pas lieu. Quelques heures plus tôt, un convoi militaire composé de dizaines de véhicules était passé devant le palais présidentiel et le Congrès, action interprétée par les observateurs comme une tentative d'intimidation du gouvernement face à l'échec imminent du vote.
Le système électoral du Brésil, pays le plus peuplé d'Amérique latine avec 210 millions d'habitants, est entièrement électronique. À l'instar de son ancien homologue américain, Donald Trump, Jair Bolsonaro n'a cessé de mettre en doute la fiabilité de ce système et de s'inquiéter de la possibilité d'une éventuelle manipulation, sans jamais présenter de preuves.