Un chiffre encourageant, publié le jour où le nouveau chef de l’État de gauche Luiz Inacio Lula da Silva doit rencontrer son homologue américain Joe Biden à Washington.
Il est toutefois à relativiser : la déforestation en janvier avait été moins importante lors de deux des quatre années de la présidence Bolsonaro, en 2019 (136 km2) et 2021 (83 km2). Mais la déforestation annuelle moyenne sous le mandat du prédécesseur de Lula a été 75% plus élevée que lors de la décennie précédente.
Il est cependant trop tôt pour parler d’une inversion de tendance
La nette réduction observée le mois dernier par rapport à janvier 2022 "peut être le reflet du retour au premier plan de la défense de l’environnement" dans les priorités du gouvernement, estime l’antenne brésilienne de l’ONG WWF. "Il est cependant trop tôt pour parler d’une inversion de tendance", d’autant plus que la déforestation est habituellement à son plus fort lors de la saison sèche, à partir du mois de juin.
"Il faut restructurer de toute urgence les plans d’action de prévention et de surveillance de la déforestation et des feux de forêt, pour que le Brésil retrouve son rôle de leader environnemental", insiste Federico Machado, spécialiste de WWF, qui qualifie de "criminelle" la gestion de la question amazonienne par le gouvernement Bolsonaro.