Les barrages routiers se sont multipliés mardi matin au Brésil au surlendemain de l’élection de Lula à la présidence, des centaines de camionneurs et de manifestants pro-Bolsonaro refusant d’accepter la défaite du président d’extrême droite.
Lancé la veille, le mouvement de protestation sur les axes routiers a fait tache d’huile mardi. La police routière fédérale faisait état de 250 barrages dans au moins 22 des 27 Etats du Brésil.
"Lula non !" était-il inscrit sur un panneau accroché au-dessus d’un viaduc à Sao Paulo, la capitale économique, où plusieurs routes étaient également bloquées, notamment celle qui relie la mégalopole à Rio de Janeiro, empêchant le départ des autocars entre les deux villes.
À Novo Hamburgo, près de Porto Alegre (sud), la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.
Un juge de la Cour suprême a ordonné le "déblocage immédiat des routes et des voies publiques", a indiqué l’institution dans un communiqué lundi soir.
Il a ordonné à la PRF de prendre "toutes les mesures nécessaires" pour dégager les routes, sous peine d’infliger une amende à son directeur général ou de l’emprisonner pour "désobéissance.