L'Irlande du Nord, en plein blocage politique en raison de son statut post-Brexit, se dirige vers des élections anticipées, une tentative de médiation du ministre britannique chargé de ce dossier ayant échoué mercredi.
Chris Heaton-Harris, ministre chargé de l'Irlande du Nord au sein du gouvernement britannique, s'est entretenu avec les différents partis pour les convaincre de s'entendre sur un nouvel exécutif.
Faute d'accord d'ici vendredi, Londres devra légalement convoquer des élections anticipées dans la province britannique.
Les unionistes, attachés à l'appartenance au Royaume-Uni, refusent depuis février de participer à tout gouvernement. Ils réclament l'abrogation du protocole nord-irlandais négocié entre Londres et Bruxelles au moment du Brexit, qui instaure un statut douanier particulier à la province pour éviter le retour d'une frontière avec la République d'Irlande voisine.
Cela porte atteinte selon eux à l'intégrité du Royaume-Uni, avec une frontière douanière de fait séparant l'Irlande du Nord et l'île de Grande-Bretagne.
Après un entretien téléphonique avec M. Heaton-Harris, le leader du parti unioniste DUP, Jeffrey Donaldson, a estimé que le problème du protocole était "loin" d'être réglé.
"Je ne vois pas comment des élections anticipées vont aider", a-t-il déclaré. "Mais nous sommes prêts à nous lancer dans la bataille", a-t-il averti, précisant avoir tout juste approuvé la propagande électorale du parti.