Le skateboard est-il soluble dans la peinture ?
Aujourd’hui, le skate est un sport de compétition, une discipline olympique depuis les jeux de Tokyo en 2021. Dans les années 80 et début 90, cette sous-culture urbaine véhicule des valeurs de liberté, de plaisir, d’expérimentation : créer de nouvelles figures comme Brian Lotti le fera avec le "backside tailslide", de bienveillance plutôt que de rivalité. Mais, peut-on faire un parallèle entre ces valeurs et la pratique de la peinture ? Assurément, confie l’artiste. Peu de gens portent attention (à la peinture) tout comme on faisait du skate pour soi-même, ce n’était pas une chose populaire. C’était très libre et sauvage, il n’y avait pas d’espace dédié. Peindre y ressemble beaucoup : c’est un jeu que je joue avec moi-même, peut-être en relation avec d’autres peintres du passé. Il y a de la compétition [mais] je suis tellement fan de l’histoire de l’art et de l’art contemporain [que] je ne me sens pas menacé. C’est davantage une source d’inspiration. Je suis en compétition avec moi-même.