Bienvenue dans le New-York des années 50, ses quartiers chics de Manhattan, ses clubs de jazz de Harlem, mais aussi ses quartiers de Brooklyn carrément qualifiés de bidonvilles à l’époque. Une époque empreinte de racisme et de politiques corrompus. Lionel Essrog, détective privé, enquête sur le meurtre de son unique ami Frank Minna (Bruce Willis). Il veut sauver l’honneur de son ami disparu et, grâce à son esprit tenace, va découvrir de terribles secrets dont les révélations pourraient impacter lourdement la ville de New York.
Edward Norton s’est intéressé à cette maladie neurologique de Tourette durant plusieurs années et livre à l’arrivée une performance juste, sensible et pas du tout alarmiste. Alec Baldwin est aussi parfait en promoteur raciste qui entame une gentrification massive.
Le film appuie son récit sur ce contexte de gentrification et développe un vrai propos politique : la destruction des quartiers les plus pauvres du centre-ville au profit de gigantesques projets immobiliers destinés aux plus riches, pénalisant les classes défavorisées sur fond de racisme ambiant.
Quant à la B.O, follement mélancolique, on y retrouve notamment deux amis de longue date d’Edward Norton : le trompettiste Wynton Marsalis et Thom Yorke, le chanteur de Radiohead.
Brooklyn Affairs, un bon polar vintage à voir La Trois ce mardi 21 décembre à 20h30.