Bruxelles

Brussels, Belgian and European Pride : l’arc-en-ciel colore Bruxelles ce samedi après-midi

Evolution de la Brussels Pride au fil des années

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Par Melinda Bilmez

Quelque 100.000 personnes participent à la Brussels, Belgian and European Pride ce samedi après-midi à Bruxelles. Le thème de l’édition 2023 est "Protect the Protest", pour rappeler que la communauté LGBTQIA + est née dans la lutte : une lutte de personnes transgenres, racisées et des travailleurs du sexe. l’objectif est d’insister sur le fait que les droits de la communauté LGBTQIA + ne sont jamais acquis et qu’il faut les conserver.

Et les combats sont nombreux à mener comme l’intégrité physique des personnes intersexes, la dépénalisation du travailleur du sexe, l’autodétermination des personnes transgenres et la fin de la discrimination face au don de sang pour les homosexuels. En plus de ces revendications, la Brussels, Belgian and European Pride accueillera un char décoré avec trois mille drapeaux européens, une volonté du Parlement européen de montrer une démocratie en action.

Quelle origine ?

Cette manifestation haute en couleurs nous vient directement des États-Unis. En 1979, les premières revendications émergent en Flandre. Il ne s’agira cependant d’une "Pride" qu’à la fin du 20e siècle, plus précisément le 18 mai 1996 avec la première "Lesbian and Gay Pride" à Bruxelles.

Un nom plus inclusif

Au fil des années, la Belgian Pride a pris différentes appellations. Elle a commencé en 1979 avec le nom "Roze Zaterdag" pour poursuivre avec "Lesbian and Gay Pride" une fois qu’elle s’est installée à Bruxelles. C’est en 2010 que le nom prend une autre tournure, la "Belgian Pride". Chille Deman, figure militante et historique de la Pride, explique que ces différentes appellations ont ouvert la voie à une Pride plus inclusive : "Au début, on ne parlait que des lesbiennes, gays et bisexuels. On ne parlait pas du tout des trans ou des autres variations de sexualités qui existent. C’est pour cette raison que le nom a changé pour justement incorporer les autres revendications."

Quartiers différents

Aujourd’hui, la Brussels Pride se tient dans le cœur de Bruxelles, mais ça n’a pas toujours été le cas. "Au début, on ne pouvait pas parcourir les grands boulevards. En 2001, il y a eu un nouveau bourgmestre, Freddy Thielemans, qui a vraiment embrassé la Pride", précise Chille Deman.

Petit à petit les mentalités ont évolué : "Avant, le drapeau arc-en-ciel était seulement exposé quelques heures devant la maison communale. Aujourd’hui, toute la place est en couleurs ".

Une Pride ouverte à tous

Le parcours a lui aussi changé. Les quartiers qui accueillent la Pride ont changé et ils montrent aussi une modification de la nature de cette manifestation. Lors des premières éditions, les deux revendications principales concernaient une loi anti-discrimination ainsi que la reconnaissance des couples homosexuels.

"Les personnes qui participaient à la Pride, étaient vraiment des militants, les autres n’osaient pas venir. L’enjeu portait plus sur les revendications. Ensuite, une fois que la première revendication a été entendue en 2002 puis en 2003, la Pride a changé d’enjeu. Le concept aujourd’hui, c’est d’avoir une Pride pour tout le monde", explique Chille Deman, président des Rainbow Ambassadors.

À partir du moment où la Brussels Pride a été organisée au sein du centre de Bruxelles, sur ses grands axes, le nombre de participants a considérablement augmenté.

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