Bruxelles

Bruxelles : certains lieux culturels s’adaptent pour le Ramadan

Pendant un mois, le théâtre 140 se veut "Ramadan-friendly".

© Margaux Guyot

Le Ramadan bat son plein depuis quelques jours et une vingtaine de lieux culturels dans la capitale se revendiquent "Ramadan-friendly". Cela signifie que ces théâtres et salles de concert mettent en place des adaptations pour le public musulman comme lui permettre de manger et de boire pendant la représentation ou même parfois de retarder le début d’un spectacle pour qu’il débute après la rupture du jeûne.

"Cette initiative vient du constat que le public musulman était très mal reçu pendant la période du Ramadan", explique Maria Dogahe, explique Maria Dogahe, programmatrice au Kaaitheater et co-initiatrice du projet". "On avait l’impression que c’était un impensé, que les lieux culturels n’étaient pas au courant que c’était le ramadan, alors qu’il a énormément d’impact sur une partie de la population bruxelloise. L’idée, c’est donc de faire quelques aménagements raisonnables pour permettre aux musulmans d’assister aux évènements culturels plus facilement."

Pour la Kaaitheatre, ce projet s’inscrit dans une ambition plus large d’être un lieu ouvert aux publics les plus diversifiés possibles. Son équipe a invité les institutions culturelles bruxelloises à se joindre au mouvement, avec plus de succès côté néerlandophone que francophone.

Le théâtre 140 est un des lieux qui a rejoint le projet : "ça nous a semblé évident dans la mesure où on veut être un théâtre inclusif", explique Eugénie Malevé, chargée de production et médiation. "Nous avons commencé avec de petits aménagements cette année car nous avons pris la décision de rejoindre l’initiative il y a deux semaines seulement, mais peut-être que l’an prochain, nous décalerons nos représentations pour qu’elles débutent après la rupture du jeûne."

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Avec ce label, rien n’est imposé aux lieux culturels : les équipes peuvent piocher dans les mesures proposées comme bon leur semble. "Il vaut mieux faire peu que rien !", s’exclame Maria Dogahe du Kaaitheatre. "Je pense que pour les publics musulmans, le fait que les institutions culturelles parlent du Ramadan, c’est déjà une révolution ! C’est un beau message d’inclusion et ce n’est pas à négliger."

Pour cette première année, le label "Ramadan-friendly" n’a été proposé qu’aux acteurs culturels bruxellois mais le Kaaitheater, initiateur du projet, espère s’étendre au reste de la Belgique dès l’an prochain.

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