Un dispositif policier a été mis en place pour permettre aux participants du forum d'y accéder via une entrée latérale. Avec cette action, le collectif vise à dénoncer le lobbying des organisateurs du forum pour retarder les réglementations européennes issues du Green Deal et de la stratégie "de la ferme à la fourchette".
Le commissaire européen à l'Environnement Virginijus Sinkevičius et le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans figurent parmi les invités de cette année. Une décision que le collectif considère comme étant une stratégie des lobbyistes pour façonner un cadre légal européen afin de garantir leur position privilégiée.
"Aujourd'hui, nous bloquons leur tentative de lobby et de greenwashing, mais eux bloquent en permanence toute tentative de transformation de nos systèmes alimentaires vers plus de durabilité" affirme Camille, la porte-parole du collectif.
Syngenta, une entreprise mondiale spécialisée en sciences et technologies agricoles, se serait notamment opposée aux propositions européennes de réduction des pesticides, selon les activistes.
Les ONG belges de la campagne "Stop pesticides" ont dénoncé cette société ainsi que Bayer ou encore BASF, en affirmant que celles-ci continuent à produire des pesticides en Europe, où ils sont interdits à cause de leur dangerosité, pour les exporter vers des pays du Sud global, où les régions et leurs populations sont davantage touchées par les effets néfastes de ces produits.
"Les organisateurs du FFA proposent des pistes pour une agriculture soi-disant "durable" qui sont depuis longtemps critiquées par la société civile et les mouvements paysans", dénonce le collectif.
Ces solutions permettraient aux entreprises de compenser leurs émissions de carbone, d'après les activistes, qui expliquent que 257 organisations y voient un prétexte pour continuer à polluer tout en augmentant le contrôle des entreprises sur des terres du Sud global pour y déployer des projets de captation de carbone.