Difficile de trouver encore des cours de français langue étrangère dans les écoles de promotion sociale en Région bruxelloise. L’arrivée des réfugiés ukrainiens a mis la pression sur le système. Souvent désireux d’apprendre au plus vite le français pour s’insérer sur le marché du travail en Belgique, les Ukrainiens sont venus remplir des cours déjà très demandés.
Depuis la fin Mars, la pression s’est accrue explique Alain Duriau, directeur de l’IAPS, l’Institut auderghemois de Promotion sociale.
"On a eu beaucoup de demandes d’Ukrainiens et d’Ukrainiennes qui arrivaient", explique-t-il. "Rien qu’à l’école, nous en avons inscrit 87 pour le moment. Nous avons dû créer 6 nouvelles classes de français". Et depuis mi-avril, il refuse chaque jour une dizaine de personnes qui veulent s’inscrire.
Les cours pris d'assaut
Même constat à l’école de promotion sociale de Schaerbeek où la pression est un peu moins forte mais la directrice Aude Brismée, a noté un changement ces dernières semaines. "Les cours se sont remplis à une vitesse incroyable. J’ai eu une désinscription dernièrement et quelques minutes plus tard, la place était déjà prise". La directrice sait déjà qu’elle ouvrira une classe supplémentaire pour la rentrée de septembre prochain.
Un problème d'ordre matériel
Le problème n’est pas tant le financement. Il est plutôt d’ordre matériel. "On ne peut pas pousser les murs", confie Alain Duriau. "Et surtout, il faut des professeurs supplémentaires et on ne peut pas les trouver ni les former en deux semaines". En région Bruxelloise, 23 nouvelles classes de français ont été créées depuis septembre 2021 mais toutes sont déjà complètes.
Dès septembre prochain, une dizaine de formations en français langue étrangère supplémentaires devraient en plus voir le jour.