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Bruxelles : il n’y aura ni tunnel routier ni tunnel métro sous l’avenue Charles Quint

L’avenue Charles Quint qui traverse Ganshoren et Berchem-Sainte-Agathe.

© RTBF

Il n’y aura ni tunnel métro ni tunnel routier sous l’avenue Charles Quint. En tout cas pas dans un avenir proche. C’est ce qu’annonce la ministre des Travaux publics Elke Van den Brandt (Groen). Pour rappel, un grand projet de réaménagement de l’avenue est à l’étude. L’un des objectifs : fluidifier le trafic automobile sur cet axe de pénétration majeur en Région bruxelloise. Pour cela, des voix demandaient le percement d’un tunnel routier.

Il y a un an, Christian Lamouline (Les Engagés), bourgmestre de Berchem-Sainte-Agathe, commune traversée par l’avenue Charles Quint, réclamait un tunnel automobile, au moins au niveau du carrefour formé entre l’avenue et la chaussée de Gand. Du côté de Ganshoren, l’autre commune traversée par Charles Quint, le Premier échevin Stéphane Obeid (MR) souhaitait lui un tunnel métro allant jusqu’au Basilix.

Pour la ministre Elke Van den Brandt, répondant récemment à une interpellation de la députée Anne-Charlotte d’Ursel (MR) en commission Mobilité du Parlement bruxellois, impossible aujourd’hui de rencontrer ces demandes.

D’autres options sont envisageables, comme une tramification

"L’extension du tunnel routier de la Petite Ceinture sous l’avenue Charles Quint de même que l’extension du métro (NDLR: depuis la station Simonis) sont des pistes qui, pour l’instant, au niveau budgétaire et des délais d’exécution, ne sont pas des options prises pour un futur proche", a-t-elle expliqué.

Ceci étant, lorsque l’avenue Charles Quint sera réaménagée, rien n’empêche, plus tard, de creuser un tunnel mais uniquement pour le métro. "L’aménagement en surface n’empêche en rien un éventuel projet ultérieur de métro creusé par un tunnelier, et le tracé d’un éventuel métro ne se situerait pas forcément en dessous de l’avenue. D’autres options sont envisageables, comme une tramification", a développé la ministre.

Pour rappel, Bruxelles Mobilité a sondé les riverains au sujet du projet de réaménagement de l’axe à l’occasion d’une consultation publique menée fin 2021. Le bureau Stratec a déjà mené une première étude.

"Une première phase d’étude a permis d’écarter certains scénarios ayant un trop grand impact sur la capacité automobile, mais elle a également mis en exergue la grande difficulté de concilier le maintien de la capacité de trafic automobile avec la réservation de bandes bus. L’option d’un partage de la bande bus avec du covoiturage permet de maintenir la capacité de trafic automobile, mais s’avère extrêmement complexe à mettre en œuvre et à rendre lisible, applicable et contrôlable dans le contexte urbain de l’axe Charles-Quint", a indiqué Elke Van den Brandt en commission parlementaire.

Aucun scénario n’est arrêté

"Des études complémentaires ont été menées à l’aide des outils de microsimulations dynamiques de trafic, notamment pour donner suite aux conclusions de la consultation publique organisée autour de ce projet. La fluidification du trafic automobile y est apparue comme l’une des préoccupations des participants. Un nouveau scénario a été développé, dans lequel les bus ne bénéficient plus de bandes réservées, mais dans lequel la fluidité du trafic sur l’axe et la performance des lignes de bus sont assurées grâce à une restructuration de certains carrefours et à une gestion des feux coordonnée et régulatrice des flux d’accès. Les différents scénarios sont étudiés pour ne négliger aucune option. À ce stade du développement du projet, aucun scénario n’est arrêté mais nous disposons désormais d’une base d’études de trafic bien étayée pour l’axe Charles-Quint."

Un nouveau marché d’étude de mobilité a donc été lancé, afin d’analyser le projet dans son ensemble, en tenant compte des connexions avec la Petite Ceinture, l’autoroute E40, le Ring de Bruxelles et ses accès que la Flandre veut restructurer. Une deuxième marché d’étude et d’assistance au développement de projet a été attribué fin juin aux bureaux Tractebel et Arter.

"Le projet devrait intégrer des pistes cyclables surélevées et séparées de la chaussée, ainsi que des trottoirs agréables et sécurisés", ajoute encore la ministre. Il est également question de végétaliser l’artère (deux alignements d’arbres, parterres plantés) et d’élargir les trottoirs.

Mais, à ce stade, on est encore loin de la demande de permis et des premiers coups de pelle.

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