Les services de la propreté de la Ville de Bruxelles ont dressé 864 procès-verbaux (taxes) contre des personnes ayant jeté leur mégot de cigarette par terre, soit 199 en 2019, 467 en 2020 et 198 pour la première moitié de l’année 2021, selon les chiffres communiqués ce lundi soir par l’échevine de la Propreté publique Zoubida Jellab (Ecolo). Lors du conseil communal, celle-ci a présenté le bilan de son "plan mégot", mis en place fin 2019, qui prévoit une amende 200 euros (50 euros auparavant) contre les inciviques.
Un "plan mégot" comportant plusieurs axes : la répression, on le constate mais aussi l’accompagnement et la sensibilisation du public aux conséquences "désastreuses" pour l’environnement créées par ces déchets. Un mégot est fabriqué à base de plastique et plusieurs autres composés chimiques particulièrement néfastes pour les sols et les eaux, puisqu’ils finissent souvent dans les égouts.
Près de 300 cendriers de rue supplémentaires
Des cendriers de rue ont par ailleurs été créés : 296 supplémentaires depuis 2019 sur des poteaux de signalisation ou encore sur les corbeilles intelligentes. "Je continue l’année supplémentaires", a annoncé l’échevine en réponse à une question du conseiller communal MR Geoffroy Coomans de Brachene. Des cendriers de poche ont également été distribués par la Ville de Bruxelles lors de fêtes de quartier ou d’événements de grande ampleur.
Une campagne de communication est menée auprès des habitants et visiteurs de la ville, via des flyers, de l’affichage "choc" ou au travers d’une action "pochoirs" avec ce message imprimé devant les bouches d’égouts, "Ici commence la mer".
Selon l’échevine, l’ensemble du plan porte ses fruits d’un point de vue de la réduction de la pollution. La récolte des mégots jetés dans les cendriers urbains a permis de traiter 910.000 d’entre eux grâce à l’intervention d’un sous-traitant ce qui a permis d’éviter la pollution, dit la mandataire, de 500.000 mètres cubes d’eau.