Bruxellois et musulman, j’avais 20 ans le 11 septembre 2001 et j’en ai subi les conséquences

Moustafa (à gauche) et son ancien éducateur Bachir M’rabet. Devenu boxeur professionnel et aujourd’hui coach sportif, Moustafa n’est plus "le petit à la touffe de cheveux qui rigolait beaucoup, voire même de trop"

© B. Schmitz – RTBF

Ce sont des images qui ont marqué les esprits. Il y a tout juste 20 ans, deux avions de ligne remplis de passagers s’écrasent sur les tours jumelles du World Trade Center à New York.
Les Etats-Unis sont attaqués par des terroristes d’Al-Qaïda. Des attentats suicides qui feront environ 3000 morts et graveront à jamais la date du 11 septembre dans les mémoires.
Ces attentats vont provoquer des ripostes américaines et des guerres en Afghanistan et en Irak, mais vont aussi avoir un impact pour les musulmans du monde entier.


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A Bruxelles, un quart environ de la population est aujourd’hui de confession islamique. Nous avons voulu comprendre en quoi ces attaques à New York ont aussi bouleversé la vie de jeunes, ici, en Belgique. Et pour cela, nous avons rencontré plusieurs jeunes bruxellois musulmans qui avaient 20 ans, il y a 20 ans.

Ecoutez ci-dessous le reportage que nous avons réalisé avec eux pour l'émission radio Transversales sur La Première. Direction, tout d’abord, une maison de jeunes de Molenbeek…
 

Bader avait 21 ans au moment des attentats du 11 septembre à New York. Il estime que ces attaques ont encore renforcé un certain sentiment de "handicap" que subissent les personnes belgo-marocaines en Belgique.
Bader avait 21 ans au moment des attentats du 11 septembre à New York. Il estime que ces attaques ont encore renforcé un certain sentiment de "handicap" que subissent les personnes belgo-marocaines en Belgique. © B. Schmitz – RTBF
Abdel est devenu lui-même éducateur et s’occupe aujourd’hui de jeunes à Molenbeek. Après le 11 septembre, il en a eu marre d’avoir à s’expliquer, voire à se justifier d’être musulman.
Abdel est devenu lui-même éducateur et s’occupe aujourd’hui de jeunes à Molenbeek. Après le 11 septembre, il en a eu marre d’avoir à s’expliquer, voire à se justifier d’être musulman. © B. Schmitz – RTBF
"Des voisins m’ont interpellée après les attentats. Ils m’ont dit : vous les musulmans, vous êtes contents après ce que vous avez fait ? J’ai répondu : mais qu’est-ce que cela a à voir, ce n’est pas ma famille qui a fait ça". Zakia avait 21 ans en 2001.
"Des voisins m’ont interpellée après les attentats. Ils m’ont dit : vous les musulmans, vous êtes contents après ce que vous avez fait ? J’ai répondu : mais qu’est-ce que cela a à voir, ce n’est pas ma famille qui a fait ça". Zakia avait 21 ans en 2001. © B. Schmitz – RTBF
Assia avait 20 ans en 2001. Elle venait de commencer à porter le voile. Un choix qui a compliqué ses relations avec certains professeurs du supérieur après les attentats. "Parfois, on avait juste envie de ne plus être polie, de leur dire merde".
Assia avait 20 ans en 2001. Elle venait de commencer à porter le voile. Un choix qui a compliqué ses relations avec certains professeurs du supérieur après les attentats. "Parfois, on avait juste envie de ne plus être polie, de leur dire merde". © B. Schmitz – RTBF
Fadila est bénévole depuis 35 ans à Dar-al-Amal, la maison de l’Espoir en français. "C’est par les femmes que les choses changent". Après le 11 septembre, il a fallu beaucoup dialoguer pour pousser des femmes à tenter de s'émanciper.
Fadila est bénévole depuis 35 ans à Dar-al-Amal, la maison de l’Espoir en français. "C’est par les femmes que les choses changent". Après le 11 septembre, il a fallu beaucoup dialoguer pour pousser des femmes à tenter de s'émanciper. © B. Schmitz – RTBF

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