Budget fédéral : Alexander De Croo propose une diminution des salaires des ministres

Il est aussi suggéré aux partis politiques et aux membres des Chambres d’entamer une réflexion et de prendre des mesures similaires.

Le débat doit se poursuivre dans le cadre du conclave budgétaire en cours. L’ambition du gouvernement est de parvenir à un accord pour mardi, le 11 octobre, date à laquelle le Premier ministre est attendu à la Chambre pour prononcer son discours de politique générale.

Interrogée à la Chambre par Kristof Calvo (Groen) et Tom Van Grieken (Vlaams Belang), la secrétaire d’État au Budget Eva De Bleeker (Open Vld) a confirmé l’existence de cette note. "Les recettes des politiques et des partis augmentent sensiblement", a-t-elle admis, "et l’impact des prix énergétiques est nettement moindre pour cette catégorie". Selon la secrétaire d’État, qui représentait le Premier ministre retenu au sommet européen de Prague, cette situation est "préjudiciable pour la confiance dans le politique". "On peut faire avec moins", a-t-elle conclu.

Dans sa réplique, Kristof Calvo a appelé à travailler à long terme sur le financement du parti.

Les recettes des politiques et des partis augmentent sensiblement

"Il faut aller plus loin", a jugé le vice-Premier ministre Ecolo Georges Gilkinet dans une réaction à Belga. "Je propose donc un effort plus important en ce qui concerne les rémunérations ministérielles, par exemple en doublant ce que propose le Premier ministre. Une diminution qui va donc au-delà de l’indexation dont ont également bénéficié les membres de l’exécutif cette année."

Dans un communiqué, le PTB (opposition) a aussi jugé insuffisante la proposition du Premier ministre. Les communistes demandent une réduction de moitié du salaire des ministres et députés. Une proposition de loi du PTB visant à réduire de moitié les subventions et les indemnités des partis existe, rappelle aussi le parti.

Sur Twitter, le président du MR Georges-Louis Bouchez a fait valoir une ligne différente : "au-delà d’une réduction symbolique et sans réel impact des salaires des ministres, le MR veut surtout que l’on réduise le poids de l’État avec moins de mandataires et de structures et que l’on diminue la fiscalité comme avec un index défiscalisé."