Dans le cadre de son accord budgétaire pour les années 2023 et 2024, le gouvernement fédéral a décidé d'augmenter le nombre maximum d'heures autorisées pour le travail étudiant, le quota annuel passant de 475 à 600 heures. Pour la présidente de la Fédération des étudiants francophones (FEF), Emila Hoxhaj, contactée par Belga, il s'agit d'une "fausse solution".
Comme l'ensemble de la population, les étudiants et étudiantes sont confrontés à une hausse du coût de la vie. Pour y faire face, la solution ne peut résider dans le travail étudiant, estime la présidente de la Fef.
Un étudiant jobiste a 43% de chances en moins de réussir
"Le métier d'un étudiant, c'est de pouvoir étudier. Plus il travaille, moins il pourra aller aux cours et moins il aura de chances de réussir" ses études, pointe Emila Hoxhaj. "Un étudiant jobiste a 43% de chances en moins de réussir", illustre-t-elle.
Or, avec la crise actuelle, "on voit que les étudiants doivent cumuler les jobs pour se payer leurs études. Pour nous, il faut d'abord diminuer le coût des études (compétence des entités fédérées, NDLR) plutôt que d'augmenter le nombre d'heures du travail étudiant.".