Politique

Budget fédéral : « On continue à investir massivement dans les soins de santé » affirme Frank Vandenbroucke

L'invité: Frank Vandenbroucke, ministre fédéral de la Santé

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Ce matin, le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), était l’invité de Thomas Gadisseux et de François Heureux. Ils y ont parlé économies dans les soins de Santé. Et gros sous.

Le sujet fait grincer beaucoup de dents depuis le bouclage du budget fédéral. Car après la crise sanitaire et la pénurie de personnel dans le secteur des soins de santé, le gouvernement aurait décidé des économies dans le domaine de la Santé. On parle même d’économies de 250 millions.

Un INAMI ragaillardi ?

" Economies ". Le socialiste flamand tient à démentir ces termes. Et parle même d’un budget reboosté. " On continue à investir massivement dans les soins de santé ".

Il y aurait même, selon Frank Vandenbroucke, pour le budget 2023 de l’INAMI un accroissement de… 3,2 milliards d’euros. Au-delà de l’index, c’est 760 millions d’euros en plus en 2023. En 2024, le ministre de parler d’une hausse budgétaire supplémentaire. " Ensuite, au sein du budget de l’INAMI, on va limiter l’accroissement à 2%. Mais, selon nos estimations, cela veut dire que même en 2024, au-delà de l’inflation, ce sera un accroissement de 670 millions d’euros ".

Explications sur le budget dans notre JT du 11 octobre

Budget fédéral : Les mesures contre la crise

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Santé en chantiers

De l’argent sonnant et trébuchant que le ministre voudrait investir notamment pour améliorer l’accessibilité, aider les prestataires de soins, pour l’innovation aussi.

Très bien. Mais le budget de l’INAMI, lui, à partir de 2025, sera donc limité à 2% en plus. Contre 2,5%, comme le lui fait remarquer Thomas Gadisseux.

C’est que le socialiste flamand veut se garder " une marge ", en dehors du budget de l’Institut national d’assurance maladie-invalidité l’INAMI. Et ce, pour un chantier qui lui tient à cœur. Le refinancement aide médicale urgente. Un SMUR qui, lui, n’entre pas dans le budget de l’INAMI (dont le budget est de 35 milliards). 162 millions d’euros y seront injectés par an.

Frank Vandenbroucke parle de budget d’investissement… et de prudence budgétaire. " On est en train d’investir massivement. Et on va continuer d’investir massivement dans les soins de Santé. Beaucoup plus que durant la Suédoise (la précédente coalition fédérale, ndlr) "

Extrait de notre JT de ce mercredi :

Soins infirmiers

Et concernant d’autres mesures, comme les autres plans possibles dans les soins de santé ? N’aurait-on pas pu mettre plus d’argent dans un plan cancer à réactiver, un plan d’attractivité pour les infirmiers et infirmières, l’accessibilité pour les malades chroniques ? … Tel que le soulignait d’ailleurs à la Chambre Catherine Fonck, cheffe de groupe Les Engagés. Le ministre de la Santé de répondre à ces critiques de l’opposition.

Il y a une vraie pénurie sur le marché du travail

Des mesures seront prises pour les patients atteints de cancer. L’investissement dans le personnel infirmier est aussi sur la table des opérations gouvernementales. 43 millions supplémentaires seront donc débloqués pour les infirmiers et infirmières spécialisés en soins intensifs…

Frank Vandenbroucke ajoute : " Le problème n’est pas seulement l’argent. Il y a une vraie pénurie sur le marché du travail. Ce n’est pas seulement une question de sous "

Quant à l’accessibilité, le ministre promet des " mesures très importantes " pour améliorer l’accessibilité " particulièrement pour les malades chroniques ".

Le ministre se réjouit de reprises de travail partiel de personnes qui étaient en incapacité de travail. Ces actions seront intensifiées (et les employeurs pénalisés s’ils ne respectent pas les règles). Le gouvernement a en effet décidé d'obliger les entreprises qui effectuent une telle rupture de contrat à verser 1800 euros à un "fonds de retour au travail", destiné à l'accompagnement des malades de longue durée vers un retour sur le marché de l'emploi. En revanche, l'employeur bénéficierait d'une prime de 1.000 euros s'il parvient à faire revenir son employé, si nécessaire dans une nouvelle fonction et à temps partiel.

Le retour du Covid ?

Autre sujet, le possible retour du coronavirus cet automne. Des chiffres en hausse et de nouvelles mesures à venir ? Frank Vandenbroucke ne l’affirme pas, mais met plutôt en exergue l’importance de la vaccination. Surtout pour les 50 ans et plus. Un quatrième vaccin qui a été injecté à 40% des 65 ans et plus Wallons et 30% Bruxellois. " C’est encore nettement insuffisant " assène le ministre. " C’est parce qu’on s’est fait vacciner que la pandémie a pratiquement disparu. Alors il faut se refaire vacciner, car les vaccins, après un certain temps, l’impact diminue ".

Pour les 50 ans et plus, il est donc primordial de se refaire un petit booster d’automne.

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