"Les agents fédéraux peuvent oublier une augmentation de l'allocation de fin d'année, une augmentation salariale de 2% (à peine) et ils devront se contenter de l'illusion de chèques-repas, même si ceux-ci, promis dès novembre 2022, ne seront attribués aux agents fédéraux qu'à partir de 2024", ajoute le syndicat chrétien.
Au cabinet de la ministre de la Fonction publique Petra De Sutter, on reconnaît que le timing de l'octroi des chèques-repas a été revu, tout en soulignant la revalorisation qu'une telle mesure va apporter. "Cela représentera à terme un gain net de pouvoir d'achat de près de 1.000 euros par an pour les fonctionnaires qui travaillent à temps plein", explique-t-on.
FGTB : "Avancées sociales" mais aussi "cadeaux ONSS" aux entreprises
L'accord sur le budget fédéral comprend certaines avancées sociales, reconnaît la FGTB mais aussi des "cadeaux ONSS" faits aux entreprises. L'ensemble est assez déséquilibré, conclut le syndicat socialiste.
Ce dernier a d'abord salué le prolongement des mesures de soutien destinées à alléger la facture d'énergie des ménages jusqu'au mois de mars. "Mille euros de moins à payer, reconnaissons que cela soulage."
La FGTB est également satisfaite du maintien de l'indexation automatique des salaires et constate que la mise à contribution des banques, des surprofits, du capital est enfin enclenchée. "Ce n'est pas rien! Mais c'est insuffisant", clame-t-elle.
L'organisation de défense des travailleurs craint que les mesures accordées aux entreprises ne pèsent trop sur la sécurité sociale. "Toutes les entreprises vont profiter, de manière linéaire, de 7% d'exonération de cotisations patronales pour le premier semestre 2023, à raison de 1 milliard d'euros. À cette mesure s'ajoute le report de cotisations sociales qui leur est déjà accordé pour la deuxième moitié de 2023."