Les regards sont tournés vers le CD&V. Le gouvernement flamand a décidé l'an passé de limiter l'indexation du "Paquet de croissance" (essentiellement les allocations familiales) à 1% au lieu de 2%. Un acte qui a été reproché au CD&V qui exerce la compétence -à l'époque via Wouter Beke depuis lors remplacé- sur cette politique. Les chrétiens-démocrates veulent aujourd'hui non seulement revenir à 2% mais en outre coupler le montant de base de l'allocation à l'index santé. Or, pour la N-VA et l'Open Vld, un tel scénario coûterait trop cher. Ils proposent une intervention par le biais des suppléments sociaux accordés qui seraient augmentés et dont les catégories de bénéficiaires seraient élargies.
Lundi soir, sur le plateau de VTM, le président du CD&V, Sammy Mahdi, a fait comprendre qu'il maintenait sa demande d'une liaison du "paquet de croissance" au coût de la vie. Son parti a, "à côté de son attitude pragmatique, aussi des principes", a-t-il expliqué, et "il y a des moments dans la vie où des choses sont si fondamentales qu'il faut tirer une ligne rouge".
Cette intervention a encore échauffé les esprits à la N-VA et l'Open Vld qui ne digèrent pas l'attitude leur partenaire de majorité. La journée de mardi a davantage permis de laisser la poussière retomber et de chercher des manières de sortir de l'impasse que de reprendre à proprement parler des discussions gouvernementales, a-t-on expliqué à bonnes sources.
Une autre question se pose: celle de la présence de Hilde Crevits. La vice-ministre-présidente CD&V, qui siège dans le gouvernement flamand depuis 2007, a fait un malaise samedi et a été remplacée par ses deux coreligionnaires, Benjamin Dalle et Jo Brouns.