La trajectoire budgétaire fixée pour la législature sera, selon le Gouvernement wallon, respectée. Ainsi, le solde de financement pour 2022 sera de 207 millions d’euros. Ce sont donc 207 millions d’euros que le Gouvernement dépensera sans pouvoir les compenser par des recettes et qui iront gonfler la dette publique wallonne. En 2023, le déficit budgétaire devrait passer à 274 millions d’euros. Enfin, le Gouvernement wallon prévoit un retour l’équilibre budgétaire en 2024.
Il y a aussi la délicate question de la dette wallonne qui doit, pour le gouvernement wallon être soutenable. D’une part, il faut des moyens de financement importants pour les investissements liés à la reconstruction des zones sinistrées, la lutte contre le réchauffement climatique, la relance socio-économique et les mesures covid. D’autre part, l’endettement nécessaire à ces politiques implique aussi d’être "solidaire des générations futures", communique le Gouvernement. La dette ne doit pas devenir "paralysante" ni nécessiter, à l’avenir, "une austérité brutale".
Dans ce contexte, le Gouvernement estime avoir atteint cet objectif de dette soutenable. Le solde brut à financer est ainsi de 4,134 milliards d’euros. Cette somme inclut les 207 millions de déficit pour 2022 et tout ce qui est prévu en 2022 pour assumer la charge de la dette (amortissements contractuels et remboursement des emprunts).
Sur ces 4,13 milliards, près de la moitié est trouvée, notamment grâce au prêt de l’Etat fédéral d’1,2 million d’euros et grâce à un prêt de la BEI (Banque européenne d’investissement). Les besoins de financement propres à la Région, restant à couvrir en 2022, sont estimés à près de 2,5 milliards d’euros.