Tennis

BW Open : Joris de Loore est de retour après des années de galère, et vise une quatorzième victoire en 2023

Joris De Loore, de retour après des années de blessures

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Joris de Loore est le joueur de tennis belge qui a gagné le plus de matches depuis le début de la saison. Tout d’abord, il s’est adjugé le premier trophée de sa carrière dans un tournoi Challenger. Il s’est imposé à Oeiras, au Portugal, en venant des qualifications. Puis, il a atteint la finale de la deuxième version de la même épreuve. Et le voilà dans le tableau final du Challenger de Louvain-la-Neuve, après deux tours en qualifs. Cela fait treize succès en ce mois de janvier. Le quatorzième, il va tenter d’aller le chercher, ce mercredi, au premier tour du BW Open, aux dépens d’un autre joueur Belge, Tibo Colson.

Pendant quelque temps, le grand Joris a été le Belge qui gagnait le moins de matches. En réalité, qui jouait le moins de matches. Entre novembre 2018 et juillet 2021, il a été obligé de mettre sa carrière entre parenthèses, à cause de nombreuses blessures. Il a été touché à la hanche et aux deux poignets.

Le finaliste de la Coupe Davis 2017 a dû subir sept (!) opérations, mais il n’a jamais abandonné l’idée de redevenir un jour un joueur de tennis en pleine possession de ses moyens physiques.

A 29 ans, le voilà à nouveau 219e mondial, lui qui était 624e il y a un an. Et qui n’avait plus de classement il y a deux ans.

Entretien…

Joris, on peut dire que 2023 commence bien, pour vous…

Oui, cela va très bien. Je me sens bien, physiquement et tennistiquement. La saison ne pouvait pas mieux commencer.

Ces dernières années, on vous avait peut-être un peu oublié, ou en tout cas perdu en route, à cause de vos blessures. Vous n’étiez plus tout à fait joueur de tennis, à une époque. Racontez-nous la galère que vous avez connue…

Ce n’était pas évident. Avant, j’étais quelqu’un que le milieu du tennis connaissait, en Belgique. Et puis, il y a eu les blessures. C’était très dur, pour moi. Je voyais les autres joueurs monter, et je ne pouvais rien faire, je ne pouvais pas jouer. C’est vrai, on se sent un peu oublié. C’est vraiment difficile. Maintenant, ce que je ressens est mille fois mieux, je suis de nouveau à ma place.

Quand on ne peut plus jouer, on se pose plein de questions sur son avenir, et on se demande si on va réussir à revenir un jour ? Envisager de devoir arrêter à cause de blessures, c’est sans doute compliqué à accepter…

Cela doit être terrible, mais je ne me suis jamais dit que je laissais tomber, et que je mettais un terme à ma carrière. C’était sans doute dans un coin de ma tête, mais je ne voulais pas y penser et le dire. Si jamais je me blesse à nouveau gravement, je ne sais pas si je reviendrai. J’espère que cela n’arrivera pas. Parce que cela doit être horrible de devoir arrêter à cause d’une blessure.

Etes-vous fier de votre force mentale, et du travail que vous avez dû effectuer pour revenir ?

Oui, je suis très fier de moi. De ne pas avoir arrêté, d’avoir gardé ma passion pour le tennis, et d’avoir beaucoup travaillé à côté du terrain. C’est parfois mentalement très dur de rester calme malgré les soucis. J’étais blessé, mais je n’étais pas en vacances. J’étais dans les salles de fitness, je me soignais, sans arrêt. Et j’ai tenu. Je suis très fier d’avoir eu le caractère pour continuer à me battre.

J'espère pouvoir continuer à rêver. Du top 100, par exemple...

Cela veut-il dire que vous aimez encore plus le tennis qu’avant, que vous vivez votre carrière différemment, que vous profitez plus ?

Je ne vois pas vraiment ma carrière autrement qu'avant. Mais je prends les matches, les résultats, les uns après les autres. Je me rends mieux compte que chaque match est important. Je suis vraiment content de continuer à jouer, et d’avancer. Et finalement, oui, c’est différent d’avant, parce que j’ai 29 ans et j’ai vécu beaucoup d’expériences.

Votre carrière a connu une grosse interruption, mais il n’est pas trop tard pour continuer à rêver. La preuve, c’est que vous réussissez des choses inédites pour vous. Vous venez de gagner votre premier Challenger, vous pouvez toujours envisager de participer à des Grands Chelems…

Oui, je crois. Et j’espère pouvoir continuer à rêver. L’année a vraiment bien commencé et je sens que tout est toujours possible. Si je ne le pensais pas, je ne serais plus un joueur de tennis. J’y crois vraiment, et cela se voit dans mes résultats. J’espère pouvoir entrer dans le top 100, un jour.

En 2917, vous étiez dans l’équipe belge de Coupe Davis qui a joué la finale, à Lille. Et là, vous êtes à nouveau sélectionné, pour le prochain match en Corée du Sud…

Je ressens quelque chose que je ne peux pas vraiment décrire. La Coupe Davis, c’est exceptionnel. Je suis très heureux de faire à nouveau partie de cette aventure.

Joris de Loore en Coupe Davis en 2018
Joris de Loore en Coupe Davis en 2018 © Tous droits réservés

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