Ces tournois sont réservés aux joueurs classés au-delà de la cinquantième place mondiale (des hommes mieux placés dans la hiérarchie peuvent y participer grâce à une invitation, mais cela n’arrive pas très souvent).
Ils permettent à des jeunes de s’aguerrir dans des compétitions de haut niveau (et Gauthier Onclin l’a fait avec brio), à des plus anciens de retrouver la forme, la confiance, et un meilleur classement. D'autres y terminent leur carrière.
Entretien avec Eric Lamquet…
Eric, parlons d’abord de vous. Quel est votre parcours ? Comment en êtes-vous arrivé là ?
J’ai été arbitre, et c’est là que tout a commencé, en 2006. En 2010, j’ai rejoint les rangs de l’ITF, la Fédération Internationale de Tennis, en tant que coordinateur de l’arbitrage. En 2012, je suis passé à l’ATP. Là, j’ai géré le nouveau programme de streaming des Challengers. En 2016, je suis passé aux relations de tournois, pour les Challengers. J’ai toujours vécu dans le monde des Challengers, et même en tant qu’arbitre. Et en 2022, je suis devenu directeur du circuit Challenger.
Rêviez-vous de travailler dans le milieu du tennis depuis toujours ?
Non, je rêvais de devenir pilote d’avions. Mais malheureusement, j’ai terminé mes humanités en 2001. Et on sait tous ce qui s’est passé cette année-là. Cela a été une hécatombe dans le secteur des pilotes de ligne. Je me suis donc réorienté. J’ai fait une année de droit, qui ne m’a pas trop plu. Et après, j’ai étudié la linguistique, et je suis donc linguiste. Ce qui n’a pas de rapport avec le tennis. Mais j’ai toujours été passionné de tennis. Dans la famille aussi, nous sommes tous passionnés de tennis, mon grand-père, mon père, et moi.
Quand on est directeur du circuit Challenger, se dit-on que l’étape d’après, c’est une haute fonction sur le grand circuit ATP Tour ?
Pas forcément. Moi je suis très heureux sur le circuit Challenger. Il opère dans 41 pays. Et tous les tournois ont leur identité, ont un cachet. On a une énorme présence sur tous les continents. Donc, non, ce n’est pas forcément un tremplin vers l’ATP Tour, comme ça l’est pour les joueurs.