Pour les vélos partagés, le 25 km/h devrait être généralisé à l'exception des zones résidentielles ou autres zones à vitesse adaptée où la vitesse sera limitée à 20 km/h et des zones piétonnes où la vitesse sera limitée à 8 km/h. En matière de stationnement, l'avant-projet d'arrêté prévoit que les véhicules de cyclopartage devront respecter les règles suivantes lorsqu'ils sont stationnés: ne pas être couchés; ne pas être stationnés en dehors d'une drop-zone lorsqu'ils se situent dans une zone réglementée. Le stationnement sur les trottoirs sera interdit sauf en drop zones, ce qui interdit de facto le stationnement des trottinettes en dehors de ces zones, dès lors qu'en regard du code de la route, elles ne peuvent être rangées ailleurs que sur les trottoirs, dans l'espace public.
L'interdiction sera aussi de mise sur les dalles podotactiles; les passages pour piétons; les pistes cyclables; les marquages vélos; les accès immédiats aux bâtiments et parcs; les accès immédiats aux issues de secours; les accès immédiats aux transports publics. Une redevance annuelle par engin de cyclopartage est prévue pour l'occupation de l'espace public permettant aux autorités régionales et locales de financer le déploiement des dropzones sur l'ensemble du territoire de la Région. Le gain régional annuel de cette redevance est estimé à 835.000€ (en supposant 13.300 trottinettes à 50€, 4.000 vélos à 35€ et 500 scooters à 60€). Ce chiffre est une estimation basée sur le système d'accès au marché proposé dans le projet d'arrêté pas encore validé politiquement. On compte actuellement plus de 23.500 trottinettes partagées à Bruxelles dont 2.000 sont appelées à disparaître prochainement avec leur opérateur (NDLR: Bird) qui a annoncé sa mise en retrait.
La demande est tout aussi soutenue que l'offre, atteignant en juin dernier plus de 60.000 locations de véhicules de cyclopartage en moyenne par jour. La croissance à l'usage s'est accompagnée aussi d'une recrudescence des accidents de la route impliquant des usagers essentiellement de trottinettes électriques et nécessitant un passage aux urgences. Mais dans le même temps, les autorités régionales sont conscientes que dans le contexte actuel de crise énergétique, ces véhicules de petit volume sont peu énergivores. Pas question donc, en l'état actuel des choses, de les interdire.