Champions League

"C'était effrayant" : AC Milan, la panne de courant qui fait mal

AC Milan, la panne de courant qui fait tache

© AFP or licensors

Par Antoine Hick

"L’enfer est vide. Tous les Diables sont ici."

Fumée rouge, tifo gigantesque, chants menaçants, les supporters de l’AC Milan avaient mis le paquet mercredi soir pour accueillir le rival honni de l’Inter, pour la première fois depuis 2005 en Ligue des Champions. San Siro était conflé à bloc, presque en ébullition. Tout était réuni pour vivre une soirée folle, qui devait rapprocher les Rossoneri de la finale.

Malheureusement, la joie n’a finalement été que de courte durée. L’euphorie ambiante aura résisté pendant 11 minutes, précisément. Et encore. Le temps pour les vétérans Edin Dzeko et Henrikh Mkhitaryan de se jouer de la défense, terriblement naïve, du Milan et de, déjà, faire le break (0-2).

Un débours de deux buts que le Milan, orphelin de Rafael Leao, n’a jamais su combler. Par manque d’idées, par manque de création ou de folie (2 tirs cadrés seulement). Et le pire, c’est que l’addition aurait pu être bien plus salée, si l’Inter, tombé sur un grand Mike Maignan, avait fait preuve d’un peu plus de réalisme ou si le VAR n’avait pas annulé un pénalty octroyé à Lautaro Martinez en 1e mi-temps.

Une soirée sans… au pire des moments

À l’arrivée, le constat est lourd. Une défaite 0-2, qui ne souffre d’aucune contestation, et un sentiment que le Milan aurait pu encore jouer des années comme ça sans marquer ou revenir dans le match. "Tout ce qui aurait pu mal se passer, s’est mal passé pour l’AC Milan" estimait l’ancien (et éphémère) portier du club, Asmir Begovic, au micro de la BBC. Steven Gerrard, allait lui, encore plus loin : "La performance de l'AC Milan était tellement loin du niveau attendu pour une demi-finale de Ligue des Champions, c'était effrayant."

Un état d’esprit partagé par le coach de l’AC, Stefano Pioli, qui ne savait pas vraiment à quel saint se vouer après la rencontre : ""On voulait être intenses, compacts et agressifs, mais on n’y est pas parvenus. L’Inter a eu tout bon : dans les duels, mentalement et tactiquement. En deuxième mi-temps, cependant, j’ai vu une belle réaction. Et c’est ce que nous devrons faire le 16 mai".

16 mai, date de la revanche. L’occasion pour les Rossoneri, terriblement passifs mercredi, de se racheter après cette prestation bien en deçà des attentes. Ils n’ont "que" deux buts de retard. C’est aussi ça l’un des constats qu’on peut faire après cette rencontre. Malgré une prestation d’ensemble bien trop light, le Milan est toujours à portée de fusil de l’Inter. Et c’est peut-être ça le plus grand exploit, finalement. De toujours pouvoir rêver d’une finale alors qu’on vient de réaliser l’une des pires prestations de sa saison. La magie de la Ligue des Champions, dira-t-on…

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