Venus et soy un caballo dans le rétro, thomas jean henri poursuit alors sa route sans partenaire ni coéquipier. "Passé la trentaine, ça devient compliqué de gérer la vie d’un groupe", dit-il. "Bien souvent, les envies individuelles prennent le pas sur le collectif. Il y a des couples qui se créent, d'autres qui se disloquent. Certains font des enfants, d’autres pas. Les énergies s’éparpillent et les priorités changent du tout au tout... Et puis, j'avais l'impression d'avoir accompagné tous les gens avec qui je rêvais de jouer. Aurélie, Marc ou Boris Gronemberger (River Into Lake, Castus) sont des personnes pour lesquelles j'ai une admiration absolue. J’ai eu la chance de parcourir un bout de chemin à leurs côtés. Mais à un moment, je devais passer à autre chose." De 2009 à 2015, thomas jean henri passe de l’autre côté de la scène. "Je suis devenu le tour manager de Stromae. Je gérais toute la logistique des tournées qui ont suivi les sorties de "Cheese" et "Racine Carrée". Ensuite, j'ai rejoint Mosaert, la société créée par Stromae, en tant que producteur exécutif." Rattrapé par l’envie de faire de la musique, harcelé par les fans du maestro, thomas jean henri jette l’éponge. "À la fin de ma collaboration avec Stromae, j'ai arrêté d'utiliser mon vrai nom. thomas jean henri, ça ne me convient pas vraiment. C’est un peu pédant. Mais je n’ai pas eu le choix… Comme mon identité était associée à celle de Stromae, je me suis retrouvé exposé : des gens relous m’interpellaient sur les réseaux sociaux et me posaient cent questions à la seconde. Ce n’était plus possible…"