Cachemire indien : entre risques sanitaires et sécuritaires, vote sous pression dans la région

Un fonctionnaire vérifie la température d'une électrice avant de la laisser entrer dans le bureau de vote, à Shamsabad, dans le district de Budgam, au Cachemire indien, le 28 novembre 2020

© Tauseef MUSTAFA

Les premières élections dans la région indienne du Cachemire depuis que celle-ci s'est vu supprimer son autonomie l'an dernier ont commencé ce samedi sous haute surveillance sécuritaire.

Craignant des attaques de combattants séparatistes de cette région disputée entre l'Inde et le Pakistan, les autorités ont déployé des dizaines de policiers et de membres de forces paramilitaires armés de fusils mitrailleurs devant chaque bureau de vote, tandis que l'armée patrouillait les rues.

Entre la crainte d'attentats, l'épidémie de coronavirus et la neige qui recouvre une grande partie de cette région de l'Himalaya, les électeurs étaient peu nombreux samedi à se présenter aux urnes, ont pu constater des observateurs. Le vote a lieu sur huit jours répartis d'ici le 19 décembre, et le décompte des bulletins devrait commencer trois jours plus tard.

Le Cachemire indien est sous haute surveillance sécuritaire depuis que le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP), au pouvoir en Inde, a révoqué son statut semi-autonome et l'a placé directement sous l'autorité du gouvernement national en août 2019.

Cela n'empêche pas les attentats des séparatistes. Deux soldats ont été tués dans une embuscade ce jeudi à Srinagar, la ville principale de la région. Et mi-novembre, des affrontements à la frontière entre forces indiennes et pakistanaises avaient fait 13 morts.

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