Economie

Calendrier de vacances modifié : le décalage stimule les vacances à l’étranger, mais le secteur wallon ne veut pas tirer de conclusions hâtives

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Par Anthony Roberfroid, d'après une interview de Anne-Sophie Bruyndonckx

À la veille des vacances de printemps pour les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles - et donc à la veille de congés pour certains de leurs parents - le secteur touristique espère attirer de nombreux voyageurs.

Particularité cette année, les congés s’étalent sur plus de semaines : autour de Pâques pour les Flamands et maintenant pour les francophones. Cette décision a-t-elle un impact positif sur le tourisme ? Analyse avec nos invités dans la matinale de Matin Première.

Les voyages internationaux explosent

Du côté des voyages à l’étranger, la tendance semble être au beau fixe avec des réservations et des départs : "Concernant les clients qui quittent la Belgique, ça a évidemment explosé. Nous passons vraiment une très bonne saison", indique Hedy Hafsia, président du groupe Escape Your Travel. "Il est clair que les habitudes ont été modifiées avec ce changement de congés scolaires, puisque nous avons maintenant deux semaines. Ça a été décalé dans l’année, nous sommes au mois de mai, donc il y a beaucoup plus de destinations proches qui sont ensoleillées, qui sont agréables", détaille-t-il.

Reste que voyager à l’étranger est synonyme de vol en avion pour de nombreux voyageurs. Des vols qui ont vu leurs prix augmenter et augmenteront encore dans le futur pour diverses raisonsDe quoi chambouler le secteur dans les années à venir comme l’indique Hedy Hafsia : "Je pense que c’est la fin d’une période où on avait vraiment des voyages en avion à des coûts vraiment très bas. Je pense que ça va réaugmenter et de ce fait-là, ça va modifier les habitudes de voyager. La manière de voyager va aussi progressivement changer, évoluer. Dans les années à venir, on ne voyagera plus comme on voyageait avant. C’est une bonne chose mais on ne sait pas exactement comment ça va se passer pour notre secteur."

Pas de conclusion précipitée en Wallonie

Du côté du tourisme local, wallon, la situation n’est cependant pas aussi évidente : "Il est difficile de comparer ce qui n’est pas comparable car c’est la première année que les vacances de printemps ne sont pas groupées avec celles des Flamands", explique Pierre Coenegrachts, directeur général adjoint de Wallonie Belgique Tourisme. "Pour le moment, on est un peu dans l’expectative. En l’état actuel des choses, avant le début de cette période de congés pour les francophones belges, on est autour de 50-60% de taux de réservations. Les gîtes de grande capacité, qui sont essentiellement pour les familles, sont par exemple autour de 65% de réservations. Donc, on observe et on attend surtout l’année prochaine pour comparer ce qui est comparable", ajoute le promoteur du tourisme wallon.

Reste que des observations ont été faites sur la première période de vacances de cette année : "Pour les 15 jours des vacances de Toussaint et les 15 jours de carnaval, où il y avait une semaine où les Flamands et les francophones n’étaient pas en congés en même temps, on a remarqué que le taux de remplissage était légèrement supérieur au total des deux semaines par rapport à une semaine l’année précédente. C’est-à-dire que c’était possible de ventiler un peu plus les réservations dans les chambres, les visites dans les parcs d’attractions, etc., en tout cas pour la Belgique et pour la Wallonie en particulier".

Le secteur confiant pour la reprise post-covid

Peu de certitude donc concernant les conséquences à long terme de la modification du calendrier des vacances, mais le secteur se montre confiant quant à la reprise de ses activités après la crise du coronavirus : "Pour le moment, les agences de voyages et tours opérateurs en Belgique se portent très bien. Ça a montré la confiance du consommateur envers les professionnels du tourisme et envers les agences de voyages" souligne Hedy Hafsia. Une tendance que confirme également Pierre Coenegrachts : "On remarque effectivement un redressement net et précis. Et pour la Wallonie, pour parler des tendances, on a l’impression, au vu de ces derniers mois, que le touriste belge en Belgique et en Wallonie va partir plus souvent, mais moins longtemps. On a donc des chances de le revoir très souvent en différentes périodes."

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