Évidemment, un des thèmes intéressants du film, au-delà du thriller, c’est ce choc des cultures avec ce brave ouvrier qui vient du fin fond de l’Oklahoma, et cette actrice de théâtre… est-ce que c’était ça qui vous excitait le plus à la lecture du scénario, cette relation à construire ?
Camille Cottin : oui, et j’ai été très touchée par le rôle que je trouve très inspirant, lui, c’est un antihéros, et elle, c’est une héroïne tragique d’ailleurs, mais qui a des valeurs qui sont très fortes, qui a une grande intégrité, et qui est justement porteuse d’un message d’espoir et de tolérance, dans un film qui évoque quand même les dangers qu’on rencontre aujourd’hui et les problèmes à vivre ensemble.
D’un point de vue pratique, est-ce que les méthodes de tournage d’un budget et d’un projet de cette envergure sont fort différentes d’un tournage en France ?
Camille Cottin : non, alors c’est du cinéma indépendant, et je pense qu’il y a plusieurs façons de faire du cinéma aux Etats-Unis, et là, en plus, il y avait une équipe à moitié française donc, j’ai très peu vu de différence. En plus, tout était en décor réel, on tournait dans des appartements, les lieux étaient merveilleusement bien choisis, … Après, c’est beaucoup le réalisateur qui donne le "la" et Tom étant acteur aussi, a une façon de diriger qui est très organique, il est toujours dans l’énergie de la scène quand il vient nous diriger et il diffusait une énergie de travail qui était trépidante.