C’est à la demande du Parquet de Charleroi que l’opération a commencé il y a deux jours. Une soixantaine de véhicules vont être remontés à la surface jusqu’à la mi-décembre. Pour y parvenir, la protection civile, le parquet et plusieurs services de police (locale et fédérale) ont été mobilisé.
La manœuvre est délicate et prend du temps. Pour repérer les véhicules immergés, c’est un sonar qui plonge le premier. Ce dernier évalue si la masse d’un objet peut correspondre à celui d’un véhicule. Quand c’est le cas, une première équipe de plongeurs balise la zone avec une bouée, une seconde équipe tente ensuite d’accrocher le véhicule à la dépanneuse qui patiente sur les berges du canal. C’est une fois le véhicule repêché que le travail des enquêteurs peut commencer.
Cold case : des affaires non élucidées
L’objectif de cette opération n’est pas de rendre la vie des écrevisses plus agréable mais de résoudre des affaires non élucidées. C’est plus particulièrement une disparition inquiétante qui a poussé le Parquet de Charleroi à mobiliser les dépanneuses. "Nous avons un dossier qui date de juin 2015, le dossier de Monsieur Marcel Georges. Cette personne était arrivée à l’hôpital Marie Curie blessé et on le voit sortir de l’hôpital le 29 juin sur les caméras de surveillance et puis il a disparu", explique Damien Vervaeren, substitut du procureur du Roi, "on avait à l’époque fait tout une série de recherches avec des hélicoptères, maîtres-chiens et avis de presse mais on n’avait vraiment pas du tout de nouvelles". Face à l’impasse, la piste du canal ne peut plus être écartée.