Ces derniers mois, plusieurs grosses opérations de police ont eu lieu à Bruxelles, Liège et Anvers. Objectif : mettre un coup d’arrêt au trafic de cocaïne dans notre pays. Cette drogue n’est pas produite chez nous, elle est importée d’Amérique latine et passe très souvent par le port d’Anvers. Nous sommes remontés jusqu’au pays de transit de la drogue, le Panama, pour observer le travail des douaniers qui tentent de trouver la cocaïne avant qu’elle n’ait pris le large. Reportage.
Chaque année, huit millions de containers transitent par le canal de Panama qui fait la jonction entre l’Atlantique et le Pacifique. Le Panama partage également une frontière avec la Colombie, grand producteur de cocaïne. Ce lieu de passage est donc très prisé par les organisations criminelles qui n’hésitent pas à glisser des tonnes de drogue dans ces containers qui ont parfois pour destination l’Europe et le port d’Anvers. Cela constitue un réel défi pour les douanes du pays.
Les douanes ne peuvent pas contrôler tous les containers qui transitent par les cinq ports du pays. Pour être efficace, il faut mener une analyse de risques qui permet d’identifier les cargaisons suspectes. Ce matin-là, dans le port de Balboa, un container passe à travers un scanner. Dans une cabine, la responsable des scanners a les yeux rivés sur ses écrans de contrôle : "Ici, on voit qu’il y a des taches plus sombres qui apparaissent sur le scanner. La marchandise qui est plus au fond est différente des autres, c’est quelque chose qui est potentiellement suspect", nous décrit Itzy Maria De La Cruz Ortiz, superviseur des scanners.