Cela n’a pas traîné. Suite à la publication du rapport du Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) sur les centres du sein agréés, établissant une relation entre la consultation dans un centre non agréé et le risque de mortalité supérieur des patientes, le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, a décidé de mettre fin au remboursement des traitements liés à l’élaboration du plan de traitement et de la chirurgie liée à un cancer du sein en dehors des cliniques agréées. On n’a jamais vu un impact si rapide après une étude du KCE. Il faut dire qu’elle est particulièrement explosive.
De ce rapport du KCE, il ressort que les femmes qui sont traitées dans une clinique du sein non agréée ont un risque nettement plus élevé de décéder d’un cancer du sein que celles qui se font traiter dans une clinique du sein agréée. Par rapport aux centres qui ont un grand volume de cas (soit 125 diagnostics par an au moins), ce risque est de 44% plus élevé pour les femmes atteintes d’un cancer du sein invasif lorsqu’elles sont traitées dans un centre à faible volume (c’est-à-dire qui compte moins de 60 nouveaux diagnostics par an) et de 30% plus élevé pour celles qui sont traitées dans un centre à volume moyen (entre 60 et 124 nouveaux diagnostics par an).