Selon le rapport, presque partout où des statistiques fiables sont disponibles, les canicules constituent le danger météorologique le plus meurtrier. Elles tuent déjà des milliers de personnes chaque année et vont devenir de plus en plus mortelles à mesure que le changement climatique s'accentue, indiquent dans le rapport Martin Griffiths, chef de l'agence humanitaire de l'ONU, et Jagan Chapagain, secrétaire général de la FICR.
Les vagues de chaleur sont à l'origine de certaines des catastrophes les plus meurtrières jamais enregistrées. Le rapport rappelle le lourd bilan de la canicule de 2003 en Europe, qui avait fait plus de 70.000 morts, et une vague de chaleur en Russie en 2010 avait tué plus de 55.000 personnes.
Les experts prévoient des taux de mortalité en lien avec la chaleur extrême très élevés, "comparables, d'ici la fin du siècle, à tous les cancers".
Cette année, des régions ou pays entiers d'Afrique du Nord, d'Australie, d'Europe, d'Asie du Sud et du Moyen-Orient ont suffoqué sous des températures record mais aussi la Chine et l'ouest des États-Unis.
Le rapport rappelle que la chaleur extrême est "un tueur silencieux" dont les effets vont s'amplifier, posant d'énormes défis au développement durable tout en créant de nouveaux besoins humanitaires. "Le système humanitaire n'a pas les moyens de résoudre seul une crise d'une telle ampleur. Nous manquons déjà de fonds et de ressources pour répondre à certaines des pires crises humanitaires en cours cette année", a souligné M. Griffiths.