Tout commence à l’échelle locale. Des fidèles doivent manifester leur désir de voir celui ou celle qu’ils vénèrent devenir "saint". Tout fidèle catholique est susceptible d’être un jour considéré comme "saint". Cette première demande est transmise à l’évêque du diocèse local qui va nommer un "postulateur". Il sera chargé de mener l’enquête, qui peut prendre plusieurs années. Cet enquêteur doit avoir un diplôme en théologie, histoire ou droit canonique. C’est un peu comme l’avocat de la personne à canoniser. Il doit vérifier la probité et les mérites du candidat.
Durant son enquête, le "postulateur" doit tenter de prouver l’exemplarité de la personne sur la base des vertus et des valeurs de l’Église. Des témoignages sont recueillis, des documents sont rassemblés : ce que le candidat a écrit ou ce qui a été publié sur lui.
Une fois l’enquête terminée, une "positio" est rédigée. Il s’agit d’une sorte de synthèse pouvant faire plusieurs milliers de pages rassemblant les éléments de l’enquête. Une fois rédigée, la "positio" est envoyée au Vatican pour examen. Elle passe par la Congrégation pour les causes des saints qui vérifient l’authenticité des témoignages et des documents. Parfois, il arrive que des compléments d’enquête soient demandés. Ainsi, les dossiers repartent parfois dans les diocèses.
Après délibération, la Congrégation se prononce par des votes à propos du martyre, des vertus chrétiennes et des miracles. S’ils sont positifs, des décrets reconnaissant la réalité des éléments sont rédigés. Le dossier est alors remis au Pape à qui revient l’ultime décision.