La nouvelle campagne de CAP 48 est lancée. Le thème de cette année rappelle que 80% des handicaps surviennent en cours de vie, d’où le slogan "La vie d’après, c’est aller de l’avant". Un message qui colle parfaitement au parcours d’une jeune danseuse exceptionnelle. Après l’amputation de son bras droit à 17 ans, Angelina Bruno s’est reconstruite grâce au hip-hop. Une vraie battante repérée en 2017 par le chanteur français Black M qui l’engage pour danser pendant un an à travers l’Europe.
Nous la rencontrons dans un studio de tatouage du centre de Charleroi où la Carolo d’origine nous a fixé rendez-vous. La tatoueuse, Charlotte, termine un projet de plus d’un an qui recouvre tout le bras gauche d’Angelina. Le symbole de sa nouvelle vie après cet accident qui a tout bouleversé.
"Ma vie est en train de prendre un autre tournant artistiquement, nous confie Angelina, et je voulais que ça soit marqué par quelque chose qui me représente jusqu’à la fin de mes jours".
Avec, puis sans prothèse
Sur son bras, une guerrière comme elle, ou encore un loup, symbole de loyauté. Ces tatouages, c’est une manière d’assumer qui elle est au fond d’elle-même. Un processus d’acceptation qui a pris du temps. Pendant plusieurs années, Angelina a masqué son handicap par une prothèse.
J’essayais de ressembler aux autres, mais autant assumer complètement qui j’étais
"J’étais dans la continuité de comme mes parents me voyaient, une belle sicilienne… Mais en moi c’était le feu ! Je me suis dit, mon apparence ne ressemble pas à qui je suis. Il faut quelque chose de vivant, d’un peu crazy, il faut des couleurs. J’ai commencé par ne plus porter de prothèse. Ce n’était pas moi du tout. J’essayais de ressembler aux autres, mais autant assumer complètement qui j’étais ! Puis avec ma couturière, on a confectionné des petits gants sympas à assortir à mes tenues. J’ai coupé tous mes cheveux, ou presque, je me suis tatouée… Et j’ai enfin commencé à être vraiment moi", raconte Angelina.