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Carnet nature : planter une haie gourmande

Planter une haie gourmande

© Virginie HESS

Quand on parle des haies, on évoque rarement leur fonction nourricière. Et pourtant, les fleurs et fruits que produisent les haies traditionnelles subviennent aux besoins de quantité d’insectes, d’oiseaux et de petits mammifères. Mais les parties comestibles des arbustes n’intéressent pas que les animaux. La haie nous offre une diversité de fruits qui font de délicieuses compotes, gelées et autres recettes bien connues de nos grands-mères.  

Les mois de novembre et décembre (avant le gel) sont les mois parfaits pour réaliser vos plantations d’arbres à racines nues. Et si vous plantiez votre haie gourmande ? 

Sélectionner les essences

Sélectionner les essences

La première étape consiste à sélectionner les arbustes nourriciers que vous allez planter. Privilégiez si possible des espèces végétales indigènes qui sont bien adaptées au climat et aux conditions du sol : cornouiller mâle, aubépine, prunellier, bourdaine, sorbier, bourdaine, fusain, églantier font partie des arbustes indigènes constitutifs des haies champêtres qui poussent naturellement dans nos régions.
Tous sont appelés arbustes car ils ne dépassent pas 7 mètres à l’âge adulte, à l’exception du sorbier qui peut monter jusqu’à 15 mètres. 
 

Comment planter votre haie ?

Haie d'aubépines
Haie d'aubépines © Virginie HESS

Commencez par préparer un pralin, c'est-à-dire un mélange de terreau et d’eau dans lequel vous faites tremper les racines de vos plants pour leur apporter un maximum de nutriments. Profitez de ce temps de macération pour creuser des trous de plantation à environ 80 cm les uns des autres. Veillez à ce qu’ils soient suffisamment larges pour que les racines des arbustes puissent se déployer sous terre en étant totalement recouvertes.

Mettez un peu de terreau dans le fond des trous et placez-y vos arbustes à racines nues en recouvrant celles-ci avec encore un peu de terreau. Rebouchez les trous avec la terre et arroser abondamment.

Zoom sur certains arbustes nourriciers

Cueillette

L’aubépine : Les fruits rouges de l’aubépine, appelés cenelles, ne passent pas inaperçus en septembre-octobre.  Farineux et assez fades, ils peuvent être utilisés pour préparer biscuits et galettes.  Mais ils feront surtout plaisir aux merles, grives, rouge gorge et étourneaux qui en raffolent ! 
Le prunellier: Récoltées en octobre et novembre après les premières gelées, les prunelles sont de petits fruits bleu/noir sphériques. Elles se préparent en compotes, en confiture. On en tire également une délicieuse liqueur. Merles, grives, gros bec et corvidés les consomment régulièrement.
Le cornouiller mâle : Cette essence calcicole affectionne les milieux plutôt secs et ensoleillés. Ses fruits, les cornouilles, sont rouge vif et ont la forme d’une olive. On les récolte fin septembre quand elles sont bien mûres et molles. C’est un de nos meilleurs fruits sauvages. Crues, elles ont une saveur sucrée et acidulée, rappelant le goût de la framboise/cerise. Cuites, elles sont excellentes en compotes, confitures ou tartes. 
Sangliers, renards, blaireaux, genettes, merles, grives, fauvettes, les consomment volontiers. Attention, à ne pas confondre avec le cornouiller sanguin dont les fruits ne sont pas comestibles !
Le sorbier des oiseleurs : Plus grands que les autres, cet arbuste produit de magnifiques fruits rouge corail : les sorbes. Elles peuvent être consommées en compote, gelée ou confiture. Avec leur amertume est très prononcée, elles relèvent à merveille les plats de gibier. Présent en lisière de forêt et dans les clairières, le sorbier des oiseleurs porte bien son nom :  on estime en effet que 75 espèces d’oiseaux se nourrissent de ses fruits !

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