Entre 9000 et 10.000 enseignants se sont réunis dans les rues de Bruxelles ce midi. Entre crise sanitaire, conditions de travail et manque de reconnaissance, les manifestants ont crié leur ras-le-bol. Alors, que répond Caroline Désir, la ministre de l’enseignement (PS), à ces revendications ?
"Je pense qu’on ne doit pas être sourds quand plusieurs milliers d’enseignants viennent exprimer leur ras-le-bol dans la rue. Je crois qu’il faut se rendre compte à quel point les conditions de travail des enseignants ont été difficiles ces trois dernières années scolaires", commence par reconnaître Caroline Désir sur le plateau de Jeudi en Prime.
Je pense qu’on a vraiment été des partenaires dans la gestion de cette crise
Pourtant, nombreux sont les manifestants qui disaient ne pas avoir reçu d’aide pendant la crise. "On a essayé d’être un soutien permanent au secteur. On a débloqué 160 millions d’euros pour essayer de limiter les dégâts de la crise, que ce soit sur le plan de l’organisation sanitaire dans les écoles ou que ce soit pour remédier aux difficultés d’apprentissage", répond la ministre à cette première critique.
"Je reçois tous les acteurs du monde de l’enseignement plusieurs fois par mois", se défend Caroline Désir. "Je pense qu’on a vraiment été des partenaires dans la gestion de cette crise."
Les négociations sectorielles
Autre sujet de discorde : les négociations sectorielles.
"On a reçu les syndicats pendant près d’une heure pour leur exposer, d’une part, qu’on allait reporter un certain nombre de chantiers du pacte pour un peu alléger la charge administrative de la rentrée de septembre prochain. Et d’autre part aussi leur faire part de notre projet d’accord sectoriel sur lequel le gouvernement venait de s’accorder", relate la ministre.
Concernant les négociations sectorielles, il n’y aura pas un penny en plus
Un projet qui a fortement déçu les délégations syndicales. "Concernant les négociations sectorielles, il n’y aura pas un penny en plus", a dénoncé de son côté Joseph Thonon, de la CGSP-Enseignement.
Sur la table, 100€ répartis sur trois ans, versés dans le cadre de la prime de fin d’année, soit une dépense de 32 millions d’euros pour la Fédération Wallonie-Bruxelles. Pour les syndicats, il ne s’agit que de "bla-bla-bla" et de "cacahuètes".