Tout juste récompensée d’un prix Nobel, Carolyn Bertozzi, professeure à Stanford, en Californie, cherchait au départ juste à pouvoir observer l’évolution de certaines molécules à la surface de cellules cancéreuses. Aujourd’hui, grâce à ses découvertes, au moins deux entreprises – dont une qu’elle a cofondée – développent des traitements novateurs contre le cancer.
Mais la multitude d’applications permises par son invention est impressionnante : délivrer un remède de façon ultra-précise, identifier les cibles de médicaments dans le corps, visualiser certaines bactéries…
"La majorité d’entre elles, je ne les aurais jamais imaginées en 1997", lors de son tout premier projet, a-t-elle déclaré à l’AFP. Mais c’est bien l’ampleur de cette découverte, baptisée chimie bioorthogonale, que le comité du prix Nobel a saluée mercredi en faisant d’elle la huitième femme couronnée du prix de chimie, à seulement 55 ans.