Boss de Deceuninck-Quick-Step, la plus grande armada actuelle du cyclisme, Patrick Lefevere est un habitué des victoires de prestige. Et pourtant, même l’omnipotent patron de la formation belge n’aurait probablement pas pu anticiper le spectaculaire come-back de Mark Cavendish, vainqueur de 4 étapes sur ce Tour de France.
Parce que même si Lefevere était l’un des derniers à encore croire en lui, il n’aurait honnêtement pas pu prévoir l’hégémonique domination au sprint d’un Cavendish qu’on croyait fini.
Résultat, le premier bouquet du Cav' a suscité énormément d’émotion au sein du Team Deceuninck : "Je travaille au plus haut niveau depuis 1993 et je n’avais jamais vu ça" explique Lefevere au micro de Sporza. "Après sa 1e victoire, tout le monde pleurait. Même Wilfried Peeters (NDLR : l’un des directeurs sportifs) pleurait. J’ai dû arracher Cavendish des bras de ses coéquipiers pour qu’il aille au contrôle antidopage. Il est rentré dans la voiture et m’a dit "Je suis tellement choqué, je n’arrive plus à arrêter de pleurer."
Un Cavendish, revenu au bercail, au sein d’une équipe qu’il connaît comme sa poche (il y avait déjà évolué entre 2013 et 2015) pour le strict minimum syndical : "Je lui ai donné un contrat minimum, sans bonus éventuels. Deux jours après l’étape vers Mûr de Bretagne, je l’ai appelé dans ma chambre. Je lui ai dit "Tu recevras autant d’argent au départ du Tour, autant par semaine pour que tu puisses survivre financièrement et autant pour chaque victoire. Il m’a pris dans les bras et m’a dit 'You’re unbelievable'."
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