Ce restaurant bruxellois travaille avec des personnes porteuses d’un handicap mental et c’est un véritable succès

Tous les matins, Anne-Sophie Lamarche se prépare de bonne humeur. Depuis 2018, elle travaille dans l’un des rares restaurants bruxellois qui accordent de l’importance à ses qualités professionnelles sans s’inquiéter de son handicap. Une petite révolution qui lui a changé la vie : " J'ai beaucoup appris ici au " 65 degrés " et j’aime beaucoup l'expérience. C'est la joie, la bonne humeur. On rit, on rigole. C’est chouette d’ouvrir le restaurant aux personnes porteuses d’un handicap, c’est rare de nos jours. C'est extra-ordinaire. Je suis très contente parce que c'est super intéressant ", explique la serveuse de 37 ans.

Au-delà du restaurant gastronomique, le " 65 degrés ", c'est avant tout une ASBL mise en place par 4 entrepreneurs qui poursuit un objectif d'insertion professionnelle pour les personnes porteuses de handicap mental.  Au quotidien, le restaurant est géré par un binôme chef de cuisine et chef de salle. Il emploie 11 jeunes porteurs de handicap mental léger ou moyen.

" Si on prenait dans la société les gens pour ce qu’ils peuvent faire de bien ou ce qu’ils peuvent apporter de bien, on s’en sortirait déjà beaucoup mieux. C’est aussi un manque à gagner pour la société lorsque l’on voit ce que peuvent apporter dans leurs métiers ces personnes " explique Valentin Cogels, l’un des fondateurs du restaurant bruxellois.

Dans ce restaurant gastronomique, la clientèle souligne particulièrement la qualité du service et la gentillesse du personnel. Une attention particulière qui tient à cœur à Anne-Sophie lorsqu’elle travaille : " C'est important de venir ici, parce qu’il y a plein d'amour et de joie à donner. Avec en plus, le sourire. Et je sais que ce qui importe ici au restaurant, c’est le sourire de tout le monde ".

En Belgique, plus de 10 000 personnes sont porteuses de trisomie 21. Et pourtant, leur présence dans la société est très limitée.

Plus d’infos : https://www.65degres.be/