Dans l'air du temps

Centenaire de Brassens : Avec Georges, c’est les copains d’abord !

Centenaire de Brassens : Avec Georges, c’est les copains d’abord !

© Jean Claude Pierdet / INA via Getty Images

Tout au long du mois d’octobre, Réal Siellez consacre sa chronique Dans l’air du temps à Georges Brassens, dont on célébrera le centenaire le 22 octobre prochain. Une chronique qui se rebaptise pour l’occasion : Dans l’air de Georges.

L’amitié sacrée pour Georges Brassens

Pour Georges Brassens, l’amitié est comme un délice du quotidien, la bande d’amis lui importe presque plus que la famille ou le couple.

Et parmi les membres de cette meute d’amis de Georges, il y a Pierre Louki, qui écrit Allô viens je m’emmerde en hommage à Brassens. Une bande d’amis qui n’était pas faite que de poètes, de chanteurs et d’autres lecteurs. Car la force de Brassens, c’était le plaisir de la rencontre et l’intérêt pour chacun…

La preuve avec Pierre Onténiente, son secrétaire, son comptable et surtout son ami. Ses amis étaient également ses meilleures oreilles.

Et puis impossible d’évoquer la bande, sans parler de son amitié très privilégiée avec l’écrivain et scénariste René Fallet.

La femme de Fallet était parfois un peu jalouse parce que, lorsque celui-ci l’emmenait voir Brassens, à un certain moment il la larguait pour que les deux hommes se retrouvent en tête à tête. Fallet décrivait son alter ego comme : "un bon gros camion de routiers lancé à tout berzingue sur les chemins de la liberté". Et lorsqu’ils se retrouvaient, Brassens testait tout son répertoire devant l’écrivain…

Lorsqu’on entend le rapport de Brassens à la bande, pas étonnant qu’Yves Robert fasse appel à lui pour composer la musique de son adaptation au cinéma du roman de Jules Romain "Les copains". Une brochette d’acteurs à succès avec Philippe Noiret, Pierre Mondy, Claude Rich, Michael Lonsdale, Guy Bedos, Christian Marin et Jacques Balutin.

Les copains d’abord, un hymne à la vie

Et pourtant, exactement comme pour ses tours de chants, Brassens cherche des heures et des jours durant, l’air de ce qui va devenir le titre "Les copains d’abord"…

Les copains d’abord, c’est aussi et surtout un texte comme un hymne à la vie, l’histoire d’une barque sur laquelle se retrouvent des potes, certains qui disparaissent six pieds sous terre plus vite que les autres. Des potes qui sont ensemble, sans chichis et sans se dire qu’ils prennent soin les uns des autres, une bande qui vit, et la seule mise en gloire de la chanson, la seule célébrée, c’est l’amitié.

Brassens aura eu autant d’amis vrais qu’autoproclamés, autant d’intimités fortes que naturelles pour habiller ces instants de pudeur…

Une chanson destinée au cinéma qui est devenue un des titres les plus repris de l’enfant de Sète, Les copains d’abord, par Brassens, en 1964 sur l’album du même nom… C’était dans l’air de Georges, ça l’est toujours.

Archive de l'INA : Alice Dona et Georges Brassens au piano

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