Bruxelles

Centre d’accueil pour demandeurs d’asile : Molenbeek cite Fedasil en justice

Fedasil héberge actuellement plus de 300 personnes dans l’ancien home Sebrechts à Molenbeek

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Par Véronique Fievet avec Belga

Une nouvelle étape vient d’être franchie dans le bras de fer qui oppose la bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean, Catherine Moureaux et Sammy Madhi, secrétaire d’Etat (CD&V) à l’Asile et à la Migration. En effet, vendredi dernier, la commune a cité en référé Fedasil devant le tribunal de première instance francophone de Bruxelles. Elle conteste l’ouverture d’un centre pour demandeurs d’asile dans l’ancien Home Sebrechts "sans concertation ni avec les riverains ni avec les autorités communales". Il y aurait actuellement 330 personnes (sur 600 places potentielles) hébergées dans un bâtiment qui ne répond pas à l’affectation prévue pour ce genre d’établissement.

La commune fait déjà amplement sa part, estime la bourgmestre

Il y a quelques jours, Catherine Moureaux avait fait dresser un procès-verbal pour constater que le centre ne correspondait pas aux conditions du permis d’urbanisme. "Ouvrir un centre pour demandeurs d'asile nécessite un changement d'affectation, ce qui n'a pas été fait. Par ailleurs, la commune fait déjà amplement sa part en accueillant sur son territoire un autre centre Fedasil de 100 places ainsi que 500 personnes dans des occupations temporaires. Ces 330 personnes supplémentaires induisent des coûts qui deviennent insupportables pour notre commune". L’heure n’est donc plus à la concertation comme semblait l’affirmer le cabinet de Sammy Madhi ce lundi matin en annonçant "La bourgmestre accède maintenant à notre demande de concertation qui est prévue prochainement".

Il manque de places pour les demandeurs d’une protection internationale

Pour rappel, le centre est installé dans une maison de repos qui a fermé l’an dernier. Il avait été investi par Fedasil pour y héberger à l’origine des réfugiés ukrainiens en transit. Mais, lorsqu’il est apparu que les places n’étaient pas occupées, l’agence fédérale a décidé de s’en servir pour soulager son réseau d’accueil de demandeurs d’asile saturé. Le secrétaire d’Etat estime avoir déjà formulé plusieurs propositions pour répondre aux préoccupations locales. "En ce moment, nous faisons face à un manque de places pour les demandeurs d’une protection internationale. Le centre ne peut donc pas fermer à court terme. Cela mènerait simplement plus de gens à la rue, a indiqué le cabinet de M. Mahdi.

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