Guerre en Ukraine

Céréales ukrainiennes, inspection de l'AIEA sur les "bombes sales" : le point sur le 249e jour de guerre en Ukraine

© AFP or licensors

Cette 249e journée de guerre en Ukraine a été marquée par une attaque massive lancée par la Russie contre des installations énergétiques ukrainiennes. Selon l’armée de l’air ukrainienne, "plus de 50 missiles de croisière" ont été lancés sur une dizaine de régions du pays, endommageant 18 installations.

Des centaines de milliers d’Ukrainiens ont été privées d’eau ou d’électricité. 80% des habitats de Kiev se retrouvent sans eau, selon le maire de la ville Vitaly Klitscho. Rien que dans la capitale, 350.000 foyers sont actuellement privés d’électricité.

Ces frappes interviennent après l’annonce ce week-end par Moscou de la suspension de sa participation à l’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, vitales pour l’approvisionnement alimentaire mondial.

L’accord sur les exportations de céréales ukrainiennes suspendu par Moscou

La Russie a motivé sa décision par l’attaque de drones qui a visé des navires militaires et civiles de la flotte russe de la mer Noire stationnés dans la baie de Sébastopol (Crimée), qu’elle attribue à l’Ukraine.

Ce dimanche, en effet, Moscou a déclaré avoir récupéré des débris des drones utilisés pour attaquer sa flotte à Sébastopol et a affirmé que ces drones avaient utilisé le corridor sécurisé destiné au transport de céréales. Les autorités ont également estimé que l’un de ces drones a pu être lancé depuis "un navire civil" affrété dans le cadre de l’Initiative de la mer noire.

Le ministère russe de la Défense a accusé Londres d’avoir aidé Kiev dans "la mise en œuvre de cet acte terroriste", ce que le Royaume-Uni a fermement nié.

Kiev a, de son côté, dénoncé dimanche des exportations de céréales devenues "impossibles" du fait du blocus russe réinstauré par la Russie, décrivant les accusations russes comme un prétexte.

L’annonce tombait au moment où plusieurs navires de céréales ukrainiennes empruntaient un couloir maritime sécurisé mis en place dans le cadre de l’accord conclu entre Kiev et Moscou sous l’égide des Nations unies et de la Turquie.

Dans le courant de la journée, le chef de l’agence humanitaire de l’ONU Martin Griffiths a rejeté lundi devant le Conseil de sécurité la possibilité qu’un navire participant aux exportations de céréales ukrainiennes ait pu être impliqué dans une attaque de drones contre la Russie.

La suspension de l’accord sur les céréales a fait l’objet de discussions entre les ministres de la Défense et des Affaires étrangères russes et turques. Ankara est en effet l’un des garants de l’accord.

Les Etats-Unis ont ensuite qualifié d' "extorsion collective" les demandes formulées par Moscou envers l’Ukraine.

Des inspections sur les "bombes sales"

Pendant la soirée, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé avoir commencé ses inspections en Ukraine, demandées par Kiev après que le président russe Vladimir Poutine l’a accusé d’effacer les preuves de préparation d’une "bombe sale".

Le chancelier allemand Olaf Scholz a rejeté lundi les accusations de la Russie et promis un soutien supplémentaire au président Zelensky.

Fin de la mobilisation et convocation de l’ambassadeur néerlandais à Moscou

Sur le front, dans la région de Kherson, dans le sud du pays, où est attendue la prochaine bataille d’envergure entre les forces russes et ukrainiennes, les journalistes de l’AFP ont constaté des duels d’artillerie sporadiques dans le village de Kotliarevé, sans provoquer l’émoi chez les locaux.

La Russie, de son côté, a mis fin à la mobilisation militaire partielle annoncée par le président Vladimir Poutine fin septembre. Cette mobilisation avait fait beaucoup de bruit, avec des nombreux Russes qui ont essayé de fuir le pays et des convocations adressés à des personnes non mobilisables.

 

Le ministère des Affaires étrangères russe a également convoqué l’ambassadeur des Pays-Bas à Moscou. Lors de cette convocation, la Russie a "protesté fermement contre une tentative de recrutement de l’attaché militaire de l’ambassade de Russie à la Haye le 20 octobre par un représentant des services de renseignement britanniques."

Pour finir, le média indépendant russe Meduza a affirmé que la Crimée s’apprête à nationaliser les biens privés appartenant à des personnes ou à des organisations "liées à Kiev". Les bien concernés sont notamment une grande usine de construction navale, une cimenterie de Bakhchysarai, ou encore une chaîne de magasins de fournitures de construction et de quincaillerie.

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