Mais l’Histoire n’est jamais finie, a ajouté Alexander De Croo. Il y a encore des choses à faire pour une meilleure protection des enfants.
Le Premier ministre a alors évoqué les "nouveaux dangers" qui nous guettent, notamment "dans le nouveau monde en ligne". Et de ce côté-là, pour Alexander De Croo, la crise "Corona" n’a rien arrangé. En confinement, les enfants ont passé plus de temps sur internet et les réseaux sociaux.
"Non seulement, une grande partie du contrôle social a disparu. Mais les enfants et les jeunes ont aussi passé plus de temps en ligne : sur TikTok, Snapchat, Instagram… Et j’en passe", a expliqué le Premier ministre. Si internet a permis aux plus jeunes de rester connectés à l’école, aux camarades et aux amis, "le temps passé en ligne les a aussi davantage exposés à des risques tels que le grooming, le sexting et la sextortion", a estimé le Premier ministre.
Il a rappelé que pendant la crise du coronavirus, on a assisté à une forte augmentation des signalements d’images d’abus sexuels de mineurs d’âge. Quant au nombre de dossiers impliquant une atteinte à l’intégrité sexuelle de mineurs, il a été multiplié par 3 pendant la même période.
Alexander De Croo a d’ailleurs rappelé qu’après la première vague du corona, Child Focus a tiré la sonnette d’alarme à ce sujet. "La lutte contre l’exploitation sexuelle des mineurs, tant en ligne qu’en-dehors, est ainsi devenue l’une des principales priorités de l’accord de gouvernement", a précisé le Premier ministre.
Celui-ci met aussi en évidence le récent feu vert du Conseil des ministres à la réforme du droit pénal sexuel, "avec des peines plus lourdes et une meilleure protection des mineurs contre toutes les formes d’abus". Le Parlement doit encore examiner ce projet de loi.
Enfin, comme les 300.000 personnes réunies il y a 25 ans ont forcé le changement, "ce même sentiment qui nous réunit une nouvelle fois aujourd’hui […] nous donnera dans les années à venir, la force de continuer à nous battre pour une société où nos enfants pourront grandir en conservant leur innocence et leur capacité à s’émerveiller", a conclu le Premier ministre.