L'équipe de "Complètement Foot" avec David Houdret, Pascal Scimè et leur consultant du soir, Clément Tainmont, ont accueilli Pieter-Jan Calcoen, journaliste et envoyé spécial pour "Het Nieuwsblad" au Qatar. Quel a été son point de vue sur cette défaite des Diables Rouges face au Maroc (0-2) ? Que pense-t-il de l'ambiance et de la motivation au sein du groupe de Martinez ?
Friction présente dans le groupe
Le Journal "L'Équipe" révélait aujourd'hui l'existence de tensions dans le vestiaire des Diables Rouges. Des tensions que le sélectionneur national, Roberto Martinez, a reconnues au lendemain de la défaite de la Belgique face au Maroc. Pieter-Jan Calcoen réagit à ce sujet : "il y aurait eu des discussions après le match face au Maroc entre Jan Vertonghen, Eden Hazard et Kevin De Bruyne. Car Vertonghen était fâché sur Hazard suite à ses propos sur la lenteur des défenseurs et un peu sur De Bruyne. Lukaku a dû se mettre entre eux pour stopper la discussion. Des frictions apparaissent dans le vestiaire."
Il poursuit, "ils doivent parler entre eux c'est clair, surtout Kevin De Bruyne qui est énervé car ça ne va pas comme il veut. En plus, il y a une énorme différence de niveau entre les joueurs. Martinez fait des choix étranges. Les remplaçants, même s'ils sont jeunes, ne comprennent pas ce qu'il fait. Les joueurs se plaignent, même s'ils n'ont pas toujours raison, on voit qu'ils ne sont pas heureux. Et ce n'est pas bon alors qu'il y a un grand match à jouer jeudi."
Il termine ce point, en parlant d'un manque de conviction des joueurs. "Certains Diables ne donnent pas l'impression d'avoir envie de trouver une solution. De Bruyne, on a l'impression que ça ne l'intéresse pas du tout. Je ne vais pas dire qu'ils veulent rentrer chez eux le plus vite possible, mais comme Martinez le dit, ils ne s'amusent pas entre eux. Et quand ils sont ensemble pendant plusieurs semaines, ça devient un problème surtout quand on doit se motiver pour jouer un match contre la Croatie qui a toujours faim de victoire."
Romelu Lukaku, la lueur d'espoir
Présent sur le banc avant de faire son entrée au jeu face au Maroc, Romelu Lukaku semble indispensable au groupe. "Après le départ de Vincent Kompany, on a jamais eu un autre joueur au-dessus, un leader", débute Pieter-Jan Calcoen. "Le seul qui peut avoir le même rôle, c'est Lukaku. Si j'étais sélectionneur, je prendrais le risque de le mettre comme titulaire. On ne peut pas lui demander de faire la différence tout de suite, mais on a besoin de son charisme pour donner un boost au groupe.", finit-il.
Thierry Henry absent de son rôle de coach adjoint
De plus en plus d'observateurs se posent la question du rôle de Thierry Henry, qui semble absent de son poste au côté de Roberto Martinez. "Au début, il était important, car tout le monde était fier de travailler avec lui. Finalement, ça normalise la situation, les joueurs sont habitués d'être à ses côtés.", nous explique Pieter-Jan Calcoen.
"Pour le reste, il ne fait pas grand chose. Sur les phases arrêtées qui sont dans ses compétences, c'est incompréhensible d'encaisser en seconde mi-temps, sur la même phase qu'en première. Il aurait du clarifier les choses, parler avec les joueurs à la mi-temps.", développe-t-il. "Du côté des marocains, ils étaient préparés grâce à leur analyste vidéo qui a expliqué comment on défendait. Nous, on était pas préparé. Et c'est de la responsabilité à Thierry Henry.", termine-t-il.
