Né le 24 mars 1844 à Ixelles d'un père avocat wallon et une mère flamande, Camille Lemonnier poursuit des études secondaires à l’Athénée Royal de Bruxelles. Son père l’inscrit ensuite à la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université libre de Bruxelles, en candidature de Philosophie et Lettres préparatoire au Droit.
Cursus abandonné en cours de route, le jeune homme prend la plume dès 1863 et découvre le milieu artistique au sein duquel il publie des essais de critique dans “Le Salon de Bruxelles”. Rapidement, il défend la liberté artistique face à cet art académique, en butte au conformisme bourgeois et soumis au carcan des institutions d’Etat.
Après quelques années passées dans la vallée de la Meuse qui lui permettront, écrit-il, de connaître "pour la première fois, la joie passionnée de se sentir en communion avec la terre", l’auteur belge regagne Bruxelles en 1866 pour "rechercher la vie des villes".
Dans un contexte de renouveau littéraire, perceptible à la capitale dès les années 1870, Lemonnier collabore à la revue d’art et de littérature “La Jeune Belgique”, aux côtés des frères Destrée, Célestin Demblon, Fernand Severin ou encore Hector Chainaye.