Ces films belges qui ont brillé aux Oscars

Le réalisateur Gérard Corbiau détient le record de nominations aux Oscars pour un Belge en ayant été nommé à deux reprises en 6 ans d’intervalle. En 1987, son premier long métrage “Le Maître de musique”, racontant l’histoire d’un chanteur renommé qui décide de former deux débutants à un concours de chant, cartonne aussi bien auprès du public que des critiques. La fiction belge financée majoritairement par la RTBF séduit Hollywood et se retrouve nommée pour l’Oscar du Meilleur film en langue étrangère en 1988.

Quelques années plus tard, en 1994, le réalisateur produit “Farinelli” un film centré sur le parcours du célèbre castrat italien Carlo Broschi. Et rebelote, le long-métrage est nommé aux Oscars dans la même catégorie. Bien qu’il ne l’emporte pas, une nouvelle fois, Gérard Corbiau reviendra des États-Unis avec le tout aussi prestigieux Golden Globe du Meilleur film en langue étrangère, en 1995.

En rassemblant plus de 460.000 spectateurs dans les salles de cinéma belge, “Tête de bœuf” a réussi à se placer en tête du box-office des films locaux, en 2011. Le thriller qui s’aventure dans la mafia des trafics d’hormones en Belgique, était le tout premier long-métrage du réalisateur Michaël R. Roskam. C’est aussi le film qui révélera au grand public Matthias Schoenaerts, l’un des acteurs les plus prisés du 7e art belge.

Auréolé de succès, “Tête de bœuf” est nommé aux Oscars dans la catégorie du Meilleur film en langue étrangère, en 2012. Il ne remportera cependant pas la statuette, décernée au drame iranien “Une Séparation”. L’exposition internationale ainsi que le succès critique et commercial du film lui permet tout de même de briller lors de la seconde édition des Magritte du Cinéma en 2012, en repartant avec le prix du Meilleur film flamand en coproduction et celui du Meilleur scénario original. Matthias Schoenaerts recevra quant à lui le prix du Meilleur acteur.

En 2012, “Alabama Monroe”, un drame familial sur fond de country passionne les spectateurs flamands et hollandais. Le film suit l’histoire d’amour entre Didier, un fan de musique country et d’Elise, une tatoueuse professionnelle incarnée par Veerle Baetens (actrice très connue au nord du pays notamment pour son rôle dans la série Code 37).

Adapté d’une pièce populaire, le long-métrage, réalisé par Felix Van Groeningen, à qui l’on doit l’inoubliable “La merditude des choses”, fait le tour les cérémonies de récompenses internationales. Il remportera ainsi le César du Meilleur film étranger en 2014 et aura l’honneur d’être nommé aux Oscars la même année.

Fait notable, l’acteur, metteur en scène et musicien, Johan Heldenbergh qui interprète le rôle de Didier, est, par ailleurs, également l’un des auteurs de la pièce de théâtre dont s’inspire “Alabama Monroe”. Suite à son incroyable succès, le groupe “The Broken Circle Breakdown Bluegrass Band” composé des deux acteurs principaux du film et de 5 autres membres, voit le jour et se produit en concert à guichets fermés en Belgique et à l’étranger jusqu’en 2015. Le réalisateur Felix Van Groeningen jouit, aujourd’hui, d’une carrière internationale. Il a notamment réalisé le film “My Beautiful Boy”, en 2018, avec Timothée Chalamet et Steve Carell. Une chose est sûre, nos Belges ont du talent !