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Ces sept Belges qui ont entraîné en Ligue 1 avant Philippe Clement

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Philippe Clement est le nouvel entraîneur de l’AS Monaco. Il devient de cette façon, le tout premier Belge à la tête du club monégasque. Mais d’autres Belges avant lui sont passés sur les bancs de la Ligue 1, sept exactement. Des passages remarqués, d’autres moins et certains très lointains.

Pour un constat quelque peu étonnant, Clement sera donc seulement le huitième entraîneur à la tête d’une équipe de Ligue 1.

Ils ont fait un passage remarqué en France, tous deux à Marseille

Raymond Goethals et Eric Gerets sont sans doute les deux premiers noms qui nous viennent à l’esprit quand on évoque les entraîneurs belges passés par la France. Et c’est dans le même club (notamment) qu’ils sont parvenus à conquérir le cœur des supporters : l’Olympique de Marseille.

Goethals : de Bordeaux à Marseille pour entrer dans l’histoire

Après avoir fait un passage à Bordeaux à la fin des années 70, "Raymond-la-science" revient chez les Girondins à la fin de la décennie suivante, de nouveau pour une seule saison. Des passages brefs mais remarqués et remarquables.

Pour son premier passage à Bordeaux en 1979, Goethals parvient à remonter l’équipe de la 17e place à la cinquième position, c’est alors qu’il hérite du surnom de "Raymond-la-science".

Il est de nouveau appelé à la rescousse dix ans plus tard, en 89, après une saison en demi-teinte des Girondins (13e la saison précédente). Au terme d’un superbe duel en haut de classement avec l’Olympique de Marseille, Goethals et Bordeaux termineront en deuxième position. Mais à la suite des déboires financiers du club, Raymond quittera l’institution française pour une autre, les champions en titre : l’Olympique de Marseille.

De janvier 1991 à l’été 1993, l’entraîneur belge va faire partie intégrante des plus belles années sportives marseillaises, sous l’égide de Bernard Tapie. Il sera provisoirement directeur technique (durant 4 mois) avant de redevenir entraîneur. Après avoir perdu la finale de C1 (alors encore la Coupe des clubs champions européens) en 1991 contre le Partizan Belgrade, Goethals mène l’OM vers la victoire en 1993 face à l’AC Milan. Marseille devient le tout premier club français à remporter une Coupe d’Europe. Le club est également de nouveau champion de France en 1991 et 1992. Une association entre le coach belge et le club français qui se révèle être une véritable réussite.

La période sera également marquée par la catastrophe de Furiani, qui a conduit à la mort de 19 personnes avant la demi-finale de Coupe de France qui devait opposer Bastia à Marseille. Une tribune du stade corse s’était effondrée blessant également plus de 2000 spectateurs.

Gerets : deux saisons réussies et puis s’en va

En 2007, Eric Gerets débarque à La Commanderie à Marseille. Le club est 19e après 13 journées de Ligue 1. Il débute son idylle de la meilleure des manières avec une incroyable victoire en Ligue des Champions, face à Liverpool, à Anfield ! À l’issue d’un championnat à suspens, l’OM termine sur le podium. Il sera vice-champion la saison suivante, mais un conflit avec Robert Louis-Dreyfus, actionnaire majoritaire du club à l’époque, va pousser le Belge vers la sortie. Il ne parviendra donc pas à décrocher le titre avec le club qu’il aimait tant, mais il aura malgré tout marqué les esprits.

"J’ai été champion pratiquement dans tous les pays où j’ai été entraineur, sauf à Marseille. Ça ne signifie pas que je n’ai pas passé des moments fantastiques là-bas. Mon plus grand souvenir de Marseille ? L’amour avec le club, la ville et le public. Ça ne partira jamais." Les mots d’Eric Gerets en disent long sur la relation que l’ancien entraîneur est parvenu à nouer avec Marseille dans son ensemble.

Il osait même la comparaison avec Raymond Goethals tant il s’est senti chaleureusement accueilli et respecté. Son départ s’est révélé particulièrement déchirant : " Émotionnellement, ce fut très dur. J’ai vu tellement de gens les larmes aux yeux ! Je n’y ai peut-être pas fait oublier Raymond Goethals, mais j’ai la faiblesse de prétendre que j’y ai laissé le même impact que lui. J’ai été apprécié dans tous les clubs qui m’ont accueilli mais jamais autant qu’à Marseille. Et dire que les gens, là-bas, ne me connaissaient même pas !"

Un transfert du "Lion de Rekem" au PSG a depuis été évoqué, mais le Belge aurait refusé par respect pour "ses" Marseillais.

Ariël Jacobs, Michel Renquin, Georges Heylens, Henri Depireux et Robert De Veen également passés par la Ligue 1

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On se souviendra d’autres entraîneurs passés en Ligue 1. Le dernier en date étant Ariël Jacobs et un passage peu remarqué en France… Arrivé à Valenciennes dans un club bien mal en point en 2013, il ne parviendra pas à éviter la relégation. Il prendra sa retraite à l’issue de cette saison après 27 rencontres dans le club du Nord.

Avant lui, Michel Renquin a été à la tête de l’OGC Nice durant une petite saison à la fin des années 90.

Georges Heylens avait fait un plus long passage en France de 1984 à 1989, à Lille. Avec le LOSC il connaîtra des hauts et des bas, avec quelques performances en Coupe de France, mais toujours un combat en deuxième partie de tableau en Ligue 1.

Henri Depireux fera également un détour par la Ligue 1 dans sa carrière bien garnie, en 1989 à Metz, et en Ligue 2 au Red Star. Le passage sera bref.

Le plus ancien de tous les entraîneurs belges est à retrouver lors de l’entre deux-guerres : il s’agit de Robert De Veen qui exercera dans plusieurs clubs du nord de la France (Olympique lillois 1932-1934, Lens 1934-36, Valenciennes 1936, Lens 1937). Il avait évolué presque toute sa carrière de joueur au FC Bruges.

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