Passer sous les radars sans attirer trop d’attention. Tout un art dans ce football moderne où le moindre geste est (sur) médiatisé et où supporters et observateurs s’écharpent sur Twitter à coup de punchlines, scrutant en live ce qui pourrait bien devenir leur nouveau sujet de conversation.
Cette saison, pourtant, une équipe parvient à rester bien loin des projecteurs : Genk, un club dont absolument personne ne parle pour l’instant. Et ce, alors que les Limbourgeois sont désormais leaders de Pro League
"J’ai félicité les gars, ils se sont bien battus."
Alors que le stade Den Dreef se remet tout doucement de ses émotions, Wouter Vrancken a le sourire aux lèvres dans le camp des visiteurs. Ce rictus, discret mais perceptible, du coach apaisé par les victoires.
Quelques minutes plus tôt, c’est au courage que son Genk est allé chercher les trois points contre Louvain. Au courage, parce que, dans les chiffres (19 tirs à 7, un petit tir cadré pour Genk, un pénalty raté pour Louvain), c’était bien OHL la meilleure équipe. Au courage, parce que Preciado a pété les plombs et s’est fait bêtement exclure avant la mi-temps. Mais le but inscrit au quart d’heure par le revenant Paul Onuachu aura finalement suffi à faire la différence. Insubmersible, Genk grappille donc trois points de plus.
Comme il l’avait fait la semaine d’avant, et encore la semaine d’avant. Comme il le fait quasiment de façon ininterrompue depuis le début de saison, en fait. Dans l’indifférence générale, d’ailleurs.
Genk cette saison, c’est un premier accroc contre Bruges lors de la 1e journée. Et depuis… quasiment que des victoires. Sur les 11 adversaires qui ont suivi, seul Saint-Trond est parvenu à grappiller un petit point début septembre (0-0).
En résumé, ça fait donc : 31 points sur 36, 10 victoires en 12 matches, 9 succès sur les 10 dernières rencontres, la meilleure attaque (27), la meilleure défense (11, à égalité avec l’Antwerp) du championnat et donc une place de leader.