Brabant wallon

"C’est tous les jours le même cinéma !": la ligne de train Charleroi-Anvers particulièrement perturbée cette semaine

Ce vendredi matin encore, le train de 6h37 vers Bruxelles est supprimé

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Par Barbara Boulet (avec belga)

C’est la loi des séries pour les navetteurs de la ligne Charleroi-Anvers. Depuis le début de la semaine, les pannes se multiplient sur cette ligne de trains, qui passe notamment par Nivelles, Braine-l’Alleud, Waterloo et Bruxelles.

Entre les retards importants et les trains supprimés, on peut dire que les voyageurs ont trinqué. Encore ce vendredi matin, d’ailleurs : "C’est tous les jours le même cinéma !", s’exclame à la gare de Braine-L’Alleud une voyageuse qui découvre sur le tableau des départs que le train de 6h37 vers Bruxelles est supprimé, sans autre explication.

"On n’est plus jamais à l’heure"

" Déjà avant-hier il était supprimé. Tous les soirs, c’est pareil aussi. Le matin, le soir… On n’est plus jamais à l’heure", poursuit la dame. "On n’est avertis de rien. Même sur l’application, ce n’est pas forcément à jour", commente cette autre voyageuse. Un navetteur renchérit : "C’est quasi tous les jours. Si ce ne sont pas des grèves, ce sont des retards".

Trains supprimés et retards de plus de 45 minutes

Rien que ce jeudi, au moins neuf trains ont été supprimés à cause d’un problème de traction à une locomotive. Mardi, c’était un problème à une caténaire. Et des retards à la chaîne : plus de 45 minutes de retard sur des dizaines de trajets. La veille, trois trains sont passés à la trappe, pour un problème au niveau de l’équipement de sécurité. Un service de bus a pris le relais entre Bruxelles-Midi et Nivelles.

Et le week-end n’a pas non plus été épargné. "Samedi il n’y avait pas du tout de train. Il a fallu attendre 11 heures avant qu’on mette le premier bus", témoigne une dame.

Des pannes à répétition…

Ces pannes à répétition, forcément interrogent. "Je peux comprendre que les problèmes techniques sont imprévisibles. Mais là, il y a un dérèglement au niveau de la SNCB qui est assez visible pour la population", poursuit cette abonnée.

Et côté syndical, on ne dit pas vraiment autre chose. Car, si la société de chemins de fer continue de parler de pannes matérielles, la CGSP y voit des problèmes structurels liés à une pénurie de dépanneurs.

… Ou un problème structurel ?

"Il y a un manque cruel de dépanneurs. Le cadre prévoit un effectif de 19 personnes. Actuellement, il n’en totalise que six dont trois sont toujours en formation. Dès qu’une avarie apparaît et que le conducteur se met à paniquer, il appelle le service, mais personne n’est disponible. Or, les électromécaniciens ne sont pas attirés par une carrière à la SNCB. Car ailleurs, on leur offre une prime supplémentaire pour venir travailler à Bruxelles", explique Philippe Dubois, secrétaire permanent de la CGSP Cheminots dans la région de Bruxelles.

Dans son dernier rapport annuel, la SNCB indique avoir engagé 1200 collaborateurs en 2021 et compte en recruter encore 1300 cette année.

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