Cyclisme

"C’est un peu la roulette russe", le coronavirus inquiète le peloton avant le Tour

Cédric Vasseur sur le coronavirus dans le peloton : "C'est un peu la roulette russe"

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Par Giovanni Zidda avec Kevin Paepen

La vigilance va sans doute redoubler d’intensité au sein des équipes cyclistes à deux semaines du départ du Tour de France. Le Covid repointe en effet le bout de son nez dans le peloton et a forcé l’équipe Jumbo-Visma à retirer l’entièreté de son équipe du Tour de Suisse.

L’équipe néerlandaise – qui déplore 4 cas positifs au sein de sa bulle (coureurs + staff) n’est pas la seule touchée puisque trois coureurs de l’équipe DSM et le Britannique Adam Yates (Ineos) ont été touchés.

"On n’a pas eu le choix que de retirer l’entièreté de l’équipe ", a expliqué le directeur sportif de l’équipe Jumbo-Visma Merijn Zeeman auprès de nos confrères de Sporza. S’il n’est "pas inquiet", Zeeman a affirmé qu’il était difficile de prendre de mesures plus restrictives que celles qui sont déjà prises.

Vasseur : "Le Covid ne nous a jamais quittés"

L’équipe Cofidis de Cédric Vasseur prend toutes les précautions possibles pour éviter les contaminations.
L’équipe Cofidis de Cédric Vasseur prend toutes les précautions possibles pour éviter les contaminations. © Belga

Un aveu d’impuissance que Zeeman n’est pas le seul à exprimer. Présent au Tour de Belgique pour suivre l’équipe Cofidis, le manager de la formation française Cédric Vasseur a également abordé le sujet au micro de Kevin Paepen.

"C’est évidemment une mauvaise nouvelle à quelques jours du départ du Tour de France. On est convaincu que le Covid ne nous a jamais laissés tranquilles depuis son arrivée en 2020", a réagi Vasseur, très attentif à cette problématique.

"On a toujours maintenu les tests avant d’arriver sur les lieux de compétition, de stage ou de rassemblement. Cela veut dire que chaque membre de l’équipe ou de l’encadrement doit réaliser un test. Un test antigénique quand c’est des courses de moins de 6 jours et un test PCR quand ce sont des courses plus longues comme au Critérium du Dauphiné ou sur le Tour de Suisse par exemple."

Malheureusement, on ne peut pas être protégé à 100%.

Des mesures nécessaires mais qui ne donnent malheureusement aucune garantie d’immunité. "Ici au Tour de Belgique, toute l’équipe a fait un test et était négative. Malheureusement, on ne peut pas être protégé à 100%. On demande aux coureurs de faire attention, de garder les distances, de se laver régulièrement les mains etc. Mais évidemment, il y a tellement de gens autour de nous, ça devient un peu la roulette russe… Il faut garder une extrême vigilance, garder des gestes barrières mais malgré ça on peut être touchés. L’équipe Jumbo portait des masques FFP2 sur le podium ou en conférence de presse et elle a quand même été touchée."

 

"Une angoisse qui renaît" avant le Tour de France

Inutile de prétendre le contraire, l’inquiétude est bien présente dans le peloton à deux semaines du départ du Tour de France. "On va voir comment on peut renforcer la protection. Pas seulement pour les coureurs mais aussi pour le staff. Perdre un mécanicien, un directeur sportif ou un kiné pendant le Tour, c’est aussi problématique au niveau de l’organisation. On sera extrêmement vigilant dès Copenhague mais aussi avant le Tour où on a tendance à relâcher un peu la pression […] Je crois qu’il y aura une angoisse qui va renaître. Je pense que du côté d’ASO on va revoir aussi sa copie au niveau de la réglementation, de la protection car on n’a pas envie de voir un coureur qui joue le général et qui doit quitter le Tour pour un cas de Covid."

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