La seule et unique bière au panais belge est brassée dans le Namurois. Son houblon est cultivé à Vodelée, près des lacs de l’Eau d’Heure, les panais viennent de Gerpinnes, le brassage se fait à la Brasserie de Franchimont à Philippeville, l’eau utilisée provient de la Chinelle, un cours d’eau de l’Entre-Sambre-et-Meuse… "L’Empreinte belge" porte donc bien son nom. Cette bière artisanale produite en circuit court veut nous donner le goût de ce légume oublié qu’est le panais.
L’idée a germé dans la tête d’Héloïse Richard qui tient deux boutiques dédiées aux créateurs belges à Namur et à Dinant, elles aussi appelées "L’Empreinte belge". "Dès le début, j’ai eu envie de proposer une bière maison. Je voulais faire de l’artisanal, du local et surtout de l’original. J’en ai discuté avec Michel Vermeren, un zythologue de renom et on s’est dit ‘pourquoi pas le panais ?’ !".
Il a ensuite fallu concevoir la recette, "cela n’a pas été facile, on a dû expérimenter car c’est une première mondiale ! On a vérifié et on a trouvé des bières aux choux et aux chicons mais pas aux panais", précise Héloïse, très fière de son invention, "c’est une bière de soif, très onctueuse avec des notes de noisette et légèrement acidulée. J’aime l’appeler 'la belle ambrée aux légumes moches', parce que pour sa fabrication, on utilise des panais mal calibrés, trop petits, trop grands, tordus… Et pourtant parfaitement propres à la consommation. C’est donc une bière artisanale et antigaspi, produite et distribuée en circuit court."
Héloïse a pu lancer son premier brassin en 2019, grâce à une campagne de crowdfunding via la plateforme crowd’in. L’Empreinte belge en est aujourd’hui à son troisième brassin. "Il me reste aujourd’hui 200 bouteilles. On peut se la procurer dans mes boutiques. En septembre, octobre, nous allons démarrer un quatrième brassin… 900 bouteilles de 33 cl devraient sortir pour le mois de décembre," conclut Héloïse.